Le secteur du tourisme, à l'instar des autres secteurs pourvoyeurs de ressources, est touché par la crise financière qui fait des ravages de par le monde. Selon une étude du Meta (Mediterranean travel association), l'année 2009 s'annonce difficile ; mais plus pour la zone nord de la Méditerranée, le Sud (la Turquie, le Liban, la Syrie, la Jordanie, l'Egypte, la Tunisie, le Maroc et la Croatie) devrait en effet pouvoir maintenir son niveau d'activité et pour certains d'entre eux, enregistrer même une progression. La zone sud devrait en effet bénéficier de la baisse du prix du pétrole qui favorisera les vols moyens et courts courriers, et en particulier les low cost. "Les destinations méditerranéennes Est, Sud et Balkans s'en trouveront favorisées vis-à-vis de leur plus important bassin de clientèle, très largement majoritaire : l'Europe. Le coût du transport avion transméditerranéen sera souvent moins élevé que le coût du transport surface en Europe", souligne le rapport. Sous l'effet du lancement de nouveaux paquebots en 2008, Meta s'attend à ce que le marché des croisières en Méditerranée devienne plus compétitif en 2009. Sur l'impact de la récession des économies européennes sur l'activité touristique, le rapport souligne qu'il est aujourd'hui impossible de prévoir la vigueur et la durée de celle-ci au début 2009 ; mais que le taux de la récession sera directement proportionnel à la diminution du nombre de voyages de loisirs réalisés par les Européens en 2009, tout en précisant que "le rapport qualité/prix restant favorable aux marchés du Sud et de l'Est de la Méditerranée ainsi qu'aux Balkans, une solution de voyages moins onéreux dans les marchés méditerranéens non U.E devrait marquer l'intérêt des européens. Cette tendance restera vraie jusqu'à une certaine limite du taux de récession, au-delà de laquelle le nombre de départs globaux chutera fortement". Au niveau des investissements et à l'exception des fins de programmes qui verront l'ouverture de nouveaux complexes touristiques en 2009, notamment au Maroc, les grands investissements en cours en Méditerranée, pour le moment, ont été ralentis ou mis en veille. Selon le dernier rapport du Meta, les marchés de la zone ont enregistrés une croissance annuelle de 1,76% par rapport à 2007, avec 300 millions d'arrivées touristiques en Méditerranée (estimation provisoire à janvier 2009). Selon Meta, ce sont les marchés de l'Est, Sud et des Balkans qui sont les moteurs de la hausse du marché méditerranéen. La partie Nord (U.E) n'a progressé que de 11,4% en nombre d'arrivées sur la période 2000-2008. Les marchés méditerranéens hors Union européenne ont progressé de 104% pendant ces huit années. L'étude souligne qu'à ce rythme, les pays non U.E seront à égalité en nombre d'arrivées avec leurs partenaires du Nord avant 2020.