L'amitié historique liant Alger à la Havane, datant bien avant l'indépendance algérienne, ne cesse d'être fortifiée. La coopération, notamment économique, algéro-cubaine s'est intensifiée grandement ces dernières années, comme en témoigne la qualité des échanges réalisés jusqu'à présent. Cette amitié a suscité une coopération qui va être sans aucun doute stimulée davantage, à la faveur de la visite d'Etat du président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres de la République de Cuba, Raul Castro Ruz, en Algérie. Présent sur le sol algérien depuis samedi, le président cubain a entamé, hier matin, des entretiens avec le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Les deux chefs d'Etat examineront, à cette occasion, "les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale qui a connu ces dernières années une évolution appréciable", a indiqué la présidence de la République dans un communiqué. Cette visite, l'une des premières effectuées à l'étranger par le président Raul Castro depuis son accession à la magistrature suprême, "témoigne de la qualité des relations historiques d'amitié et de solidarité entre l'Algérie et Cuba", lit-on dans le communiqué. Les deux chefs d'Etat procéderont également à un échange de vues sur les questions régionales et internationales "d'intérêt commun". Le séjour du président Raul Castro, "tend à renforcer des relations bilatérales déjà marquées par leur solidité et leur constance, reflétées par la régularité des consultations politiques de haut niveau", avait souligné vendredi une source diplomatique à Alger. Et pour cause, à l'issue de cet entretien, M. Raul Castro Ruz a affirmé que "les relations algéro-cubaines ont toujours été claires et nettes et remontent à bien avant l'indépendance de l'Algérie". M. Castro a souligné aussi que "ces relations ont non seulement été maintenues mais se sont renforcées avec le temps". Il a indiqué, en outre, que l'entretien qu'il a eu avec le chef de l'Etat a été l'occasion de "faire un premier bilan des relations bilatérales", estimant que les deux pays "ont beaucoup de points en commun" sur les questions d'actualité nationale et internationale. Cette rencontre a également permis d'analyser les questions d'intérêt commun, notamment dans le domaine des échanges commerciaux et économiques, a-t-il relevé, tout en qualifiant les relations politiques entre les deux pays de "très fortes" et d'"importantes". Le président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres cubain a révélé, par ailleurs, qu'une entreprise mixte algéro-cubaine spécialisée dans la fabrication de vaccins est sur le point d'être mise en place, rappelant la réalisation par son pays d'hôpitaux d'ophtalmologie en Algérie. "Nous devons poursuivre nos efforts, en coopérant dans d'autres domaines", a-t-il conclu. Le tête-à-tête entre les deux chefs d'Etat s'est élargi aux membres des délégations des deux pays. Du côté algérien, ont pris part à cet entretien, Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, Karim Djoudi, ministre des Finances, El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, Saïd Barkat, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, coprésident de la commission mixte algéro-cubaine, Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Fatiha Selmane, directrice générale Amérique, au ministères des Affaires étrangères et Ahcène Kerma, ambassadeur d'Algérie à Cuba. Etaient présent, du côté cubain, le commandant de la Révolution, Ramiro Valdés Menédez, ministre de l'Informatique et des Communications, le général Leopoldo Cintra Frias, vice-président du Conseil d'Etat et vice-Premier ministre des Forces armées révolutionnaires, Ricardo Cabrisas Ruiz, vice-président du Conseil des ministres, Felipe Pérez Roque, ministre des Relations extérieures, Rodrigo Malmierca Diaz, ministre pour l'Investissement étranger et de la Collaboration économique, Marco Rodriguez Costa, vice-ministre des Relations extérieures, Eumelio Caballero Rodriguez, ambassadeur de Cuba en Algérie, Alejandro Castro Espin, conseiller à la présidence, Enrique Enriquez, directeur d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient au ministère des Relations extérieures. A en croire le niveau, la qualité et les centres d'intérêts des entretiens, le séjour de M. Raul Castro Ruz pourrait être indubitablement une nouvelle opportunité d'aligner d'autres jalons de la coopération bilatérale entre les deux pays. H. Mohandi