Le candidat Bouteflika s'occupera lui-même de sa campagne électorale

408 meetings déjà programmés

Le candidat Abdelaziz Bouteflika animera lui-même sa campagne électorale en présidant des meetings et des rassemblements populaires et en menant un travail de proximité. C’est ce qu’a affirmé, le secrétaire général du FLN Abdelaziz Belkhadem, samedi soir, lors de son passage au Forum d’El Moudjahid. «Le candidat Bouteflika animera lui-même sa campagne électorale pour la prochaine présidentielle et nous le soutiendrons, en tant que partis de l’Alliance présidentielle, à travers l’organisation de plusieurs meetings et rassemblements populaires», dira-t-il. Selon Belkhadem, les rassemblements seront présidés par les chefs de partis et des membres de leurs directions respectives. Les organisations et associations soutenant la candidature de Bouteflika effectueront, de leur côté, le même travail. Il a indiqué, dans ce sens, que l’Alliance présidentielle a tracé, lors de sa réunion organisée samedi, le programme de ces meetings, dont 48 seront organisés au niveau des sièges de wilayas et 360 autres dans les plus grandes daïras les plus peuplées au niveau national. Un autre programme a été tracé, concernant la communauté algérienne à l’étranger, par l’organisation de rassemblements et meetings dans toutes les capitales européennes et arabes, où se trouve notre communauté. Toutefois, Belkhadem espère que le taux de participation aux élections présidentielles prochaines dépassera largement le taux réalisé lors du dernier scrutin (58%), pour atteindre les 65%. Pour lui, la lecture du taux de participation doit être faite dans ‘’un cadre juste’’, d’autant plus que dans nombre de pays méditerranéens et des pays ‘’démocratiques’’, qui peuvent être pris comme références, ont enregistré lors d’élections présidentielles des taux allant de 45 à 55%, à l’exemple de la France et lors des récentes élections américaines. ‘’Nous nous attendons globalement au parti du FLN à une large participation des citoyens. Il faut faire en sorte que ces élections soient honnêtes et transparentes et que tous les partis soient représentés dans les bureaux de vote’’, a conclu Belkhadem. «La diversité fait la richesse» Le secrétaire général de l’instance exécutive du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, a affirmé, par ailleurs, que la majorité des militants du FLN étaient convaincus que leur parti était à l’avant-garde de l’action politique en Algérie et qu’il regroupait toutes les catégories du peuple algérien. Il a rejeté le reproche souvent fait à son parti d’être un parti “élitiste”. Les militants du parti FLN sont convaincus que leur formation politique est à l’avant-garde de l’action politique et qu’elle regroupe toutes les catégories de la société algérienne et ne se limite pas à l’élite, a souligné M. Belkhadem. Cette diversité “faisait la richesse” de son parti précisant que son orientation politique engendrait parfois une “faiblesse” de l’action politique qui n’est pas le fait d’une quelconque incompétence des militants mais du scepticisme d’autres quant à l’efficacité de cette action. Rappelant l’histoire et le rôle de son parti, Belkhadem a affirmé que le FLN ne saurait renoncer à la souveraineté du pays ni au régime démocratique, car, a-t-il dit, “nous oeuvrons au sein de notre parti à consacrer la pratique démocratique à travers l’alternance”. A une question sur les “crises” qui secouent de temps à autre le parti du FLN, Belkhadem a affirmé qu’un climat d’amitié et de fraternité y régnait. “Des divergences surgissent autour de simples détails mais en le fond le message de Novembre demeure la référence pour tous”, a-t-il souligné pour conclure. Les frontières avec le Maroc “demeureront fermées” Concernant l’ouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc, le secrétaire général du FLN a été catégorique. Les frontières avec le Maroc “demeureront fermées” jusqu’à ce que l’Algérie et le Maroc parviennent à un accord sur certains points, a-t-il déclaré. Ces accords concernent, notamment, la coopération en matière de sécurité et de lutte contre la drogue et l’émigration clandestine. Pour Belkhadem, il ne fallait pas reprocher à l’Algérie de fermer les frontières sans citer les motifs ayant entraîné une telle décision. Les frontières “seront toutefois ouvertes chaque fois que nécessaire”, a-t-il dit, citant par exemple le passage de caravanes d’aide à destination de Ghaza et, auparavant, en direction d’Irak. Il a tenu à rappeler que les relations algéro-marocaines “demeurent des relations d’amitié et de fraternité”. Belkhadem a en outre évoqué plusieurs questions nationales, notamment les évènements de Berriane qu’il a qualifiés de “tragiques”, appelant à la mobilisation pour cerner le problème et éviter au peuple algérien la fitna que certains tentent de susciter entre tribus. Lotfi C.