Un projet de réalisation d'une voiture algérienne est en «maturation», selon le P-DG de la SNVI, Mokhtar Chahboub, qui a affirmé également sur les ondes de la Radio Chaîne III que le projet en question pourrait voir le jour d'autant que les conditions sont réunies, faisant référence à la demande nationale et au marché de véhicules qui reste important avec plus de «32 000 véhicules vendus annuellement». Sans donner de détails sur les modalités de ce projet et son implantation, le P-DG de la SNVI s'est montré confiant quant à la fiabilité du projet car «l'industrie automobile est créatrice de valeur ajoutée», a-t-il précisé. Sur le plan interne de l'entreprise, un des fleurons de l'industrie algérienne, il réaffirme la nécessité d'un plan de restructuration qui se trouve actuellement sur la table du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement. Ce plan permettra, selon lui, d'opérer «une mise à niveau de l'entreprise avec un coût financier de 7,5 milliards de dinars et aussi de maintenir la capacité de production à un niveau de 5 000 véhicules par an». L'entreprise, qui s'est ouverte au partenariat étranger, a vu surtout son capital expérience se renforcer. C'est le cas notamment, pour les produits tractés où la SNVI est associée avec le groupe français BTK qui est à présent majoritaire avec «60% du capital de cette usine». Cette unité est implantée à Tiaret et emploie actuellement «800 personnes pour répondre à la demande nationale avec un objectif d'exporter 1 500 produits», a-t-il dit. Autre partenariat avec «un grand constructeur européen dans le domaine de la fabrication de boîtes à vitesses». Ce projet, concrétisé, a permis à la SNVI, qui détient «20% des parts», de fabriquer des «produits de grande qualité». La SNVI, poursuit son premier responsable, a néanmoins besoin d'une «protection de l'Etat par les normes notamment». Il expliquera à ce propos que l'importation de véhicules industriels doit répondre à certaines normes comme cela se fait en Europe. Une situation qui n'est pas sans conséquences sur le rendement de la SNVI qui fait face à une rude concurrence des produits asiatiques et chinois en premier. Il demande de revoir surtout la taxe imposée de «5% pour les produits importés alors quelle est de 15% pour les inputs». «L'Etat doit donc intervenir ou trouver des constructeurs étrangers prêts à s'impliquer dans les projets de l'entreprise», a déclaré Mokhtar Chahboub. Ce dernier a fait savoir, d'ailleurs, que l'ouverture du capital de l'entreprise n'est pas exclut et reste d'actualité. La SNVI, a en tout cas, l'ambition de «se hisser au niveau international». A propos des conséquences de la crise économique mondiale qui a frappé de plein fouet l'industrie de l'automobile, le P-DG de la SNVI, estime que son entreprise est épargnée, du moins à moyen terme. «Nous avons un carnet de commandes de 8 000 unités sur au moins trois ans». L'entreprise, qui a réalisé un chiffre d'affaires de «16 milliards de dinars en 2008», souffre, toutefois, du problème de créances impayées dont le montant est estimé à «9 milliards de dinars». Abdelghani M.