Les dirigeants européens du G20, réunis dimanche à Berlin, ont appelé à mieux superviser les marchés financiers mondiaux et leurs acteurs, y compris les fonds spéculatifs.Ils se sont accordé sur la nécessité de superviser l'ensemble des marchés et des produits financiers, en particulier les fonds spéculatifs, et se sont prononcés pour des sanctions à l'encontre des paradis fiscaux, selon un communiqué. “Nous avons souligné aujourd'hui encore notre conviction que tous les marchés financiers, produits et acteurs, doivent être soumis à une supervision ou régulation adéquate, quel que soit leur pays d'origine ou leur domiciliation”, indique le communiqué. “C'est vrai en particulier pour les groupes d'investissement privés, dont les fonds spéculatifs, qui pourrait présenter un risque systémique.” Le relevé de conclusions du sommet parle d'”actions contre les paradis fiscaux et les juridictions non coopératives” et de sanctions pour ceux qui refuseraient d'échanger des informations sur des sujets comme l'évasion fiscale, le blanchiment de capitaux ou le financement du terrorisme. Le président français, Nicolas Sarkozy s'est félicité du fait que les mesures décidées à la faveur de cette réunion ne soient pas “des mesures transitoires, il s'agira de prendre des mesures structurelles”. Il s'est également félicité que le principe de sanctions pour ceux qui n'appliqueraient pas les nouvelles dispositions ait été adopté. “Une nouvelle régulation sans sanction, ça n'existerait pas”, a-t-il justifié. “Nous voulons en finir avec les paradis fiscaux”, a de nouveau répété le président français. “Nous nous sommes réunis avec l'objectif de rétablir la confiance sur les marchés, ce qui n'est pas encore le cas”, a déclaré pour sa par Angela Merkel, hôte de la réunion censée préparer le sommet du G20 en avril à Londres. Le but était surtout d'unifier la parole des pays membres de l'UE. Mission accomplie, donc. La chancelière allemande a souligné que tout le monde était d'accord sur la nécessité que le sommet de Londres débouche sur “un résultat ambitieux”. “Nous prenons l'engagement que tous les marchés, produits et acteurs financiers, y compris les fonds spéculatifs et les agences de notation, soient assujettis à une supervision et une régulation”, a-t-elle dit. Angela Merkel a aussi plaidé pour une renforcement du “rôle du FMI”. “Un doublement des ressources du FMI serait nécessaire pour pouvoir aider les pays qui en ont besoin”, a-t-elle dit. Selon le Premier ministre britannique Gordon Brown, il faudrait “500 milliards de dollars” pour les institutions financières internationales. Synthèse Isma B.