Le discours prononcé, hier, à Arzew par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion du 53e anniversaire de la création de la Centrale syndicale de l'UGTA et du 38e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, a été surtout marqué par des propos qui sont en phase avec l'actualité brûlante de l'économie nationale et à ce que doivent s'en tenir les Algériens et d'y apporter toutes les forces. Vers quoi avance l'Algérie ? Quels sont les obstacles ? Des questionnements qui ont été soulevés par le Président pour approfondir la dimension du combat qui a changé dans un monde globalisé, c'est la lutte économique à travers le projet global actuel, celui d'un ordre économique international à travers lequel l'Algérie devra s'identifier pour assurer et préserver sa souveraineté. Les remarques soulevées par le chef de l'Etat en ce qui concerne l'état général du pays orientent l'avenir vers une très large plate-forme démocratique, juste et équitable, un développement économique de la plus haute importance, auquel tout le peuple attache une attention et une préoccupation particulières puisque la réalisation de celui-ci constitue la condition fondamentale de la paix et d'une prospérité radieuse. La signification des propos du chef de l'Etat vise un seul but, il s'agit de l'harmonisation de la production et de l'échange à l'échelle nationale pour ensuite se mettre à la concurrence et à la compétitivité internationale, c'est-à-dire la répartition équitable et acceptable par tous (secteurs publics et privés) du travail édificateur qui incombe à tout un chacun dans la lutte décisive de tous contre le sous-développement. En évoquant la sphère des investissements au titre de l'ouverture du marché, le président Bouteflika a souligné que pour atteindre des objectifs nobles, généreux et éminemment socioéconomiques, il s'agit, selon la compréhension des propos du chef de l'Etat, de passer à l'action concertée et solidaire, faute de quoi nous courrons tous à l'anarchie et des lendemains incertains au regard de la crise mondiale qui n'épargne aucun secteur. Il semble de fait que l'ensemble des pouvoirs publics ont été invités par le Président à s'attacher à mettre de l'ordre dans les affaires publiques et à réunir toutes les conditions d'une planification sérieuse de toutes les actions, surtout que tous les moyens du pays sont mis au service du développement national, c'est-à-dire au service du peuple. Ainsi, dans le cadre de la politique visant à éliminer les disparités régionales et à créer les conditions d'un développement harmonieux et équilibré, des zones industrielles seront lancées dans les wilayas du pays les plus importantes et défavorisées, où la population, dans sa quasi-totalité, avait été maintenue à l'écart du progrès. Les mesures annoncées par le chef de l'Etat concernant surtout la ligne à suivre par la nouvelle stratégie industrielle, ne peuvent être perçues que comme une œuvre de grande envergure reposant essentiellement sur la recherche du bien-être du citoyen. Cela exige, donc, la mobilisation de toutes les forces vives de la nation intéressées à sa défense, son succès et à sa poursuite dans la voie d'un développement qui ne séduit pas à la simple croissance économique, mais à la recherche exclusive de l'avoir de l'être, car de nos jours la libre-échange ne peut plus régir les relations internationales. L'Algérie, par son essence, s'oppose à toutes soumissions, elle cherche son propre ordre victorieux pour sortir de la dépendance des importations massives. C'est une révolution structurelle nouvelle qui triomphe des anciens modèles de développement adoptés jusqu'ici par les pouvoirs publics et sur lesquels le chef de l'Etat a mis l'accent. C'est dire que le pays en est encore à la première étape. B. Chellali