Le Japon vient de publier ce vendredi toute une série de statistiques. Pas de quoi se remonter le moral au regard des chiffres publiés même si les statistiques autour du chômage ont constitué une bonne surprise. L'annonce d'une chute record de la production industrielle pour le mois de janvier a de quoi donner des sueurs froides dans le dos aux économistes. La production industrielle du Japon a en effet subi en janvier un effondrement record de 10,0% par rapport au mois précédent. Il s'agit du plus important recul de la production industrielle jamais enregistré dans la deuxième économie mondiale. La baisse s'explique essentiellement par un fort recul de la production d'automobiles et de semi-conducteurs, alors que la demande pour ce type de produits à l'étranger s'est effondrée à cause de la crise mondiale. Ce repli de la production est toutefois conforme aux prévisions des économistes, lesquels tablaient en moyenne sur une chute de 10,1% par rapport à décembre, selon un sondage réalisé par le quotidien Nikkei auprès de 24 d'entre eux. Sur un an, la production a dévissé de 30,8%. Selon les prévisions gouvernementales, la production industrielle devrait poursuivre son déclin en février (-8,3%), avant de rebondir en mars (+2,8%). Parmi cette avalanche d'indices déprimants, une bonne nouvelle se dégage: les stocks des entreprises ont diminué de 2% en janvier par rapport à décembre, ce qui tend à prouver que l'offre s'est adaptée à la réalité de la demande, et que les produits invendus cessent de s'accumuler inexorablement dans les entrepôts des industriels. La consommation des ménages a toutefois dégringolé de 5,9% sur un an en janvier, soit sa onzième baisse mensuelle consécutive alors que les ménages japonais, inquiets face à la crise, se serrent de plus en plus la ceinture. En revanche, le taux de chômage a connu en janvier une baisse surprise, s'établissant à 4,1% contre 4,3% en décembre, alors que les économistes s'attendaient en moyenne à ce qu'il grimpe jusqu'à 4,6%. Mais le nombre d'offres d'emplois au japon a continué à se contracter à grande vitesse. En janvier, on ne comptait plus ainsi que 67 offres d'emplois pour 100 demandes, contre 72 offres en décembre. Par ailleurs, les prix à la consommation hors produits frais au japon sont restés stables sur un an en janvier, alors que les économistes prédisaient en moyenne un recul de 0,1%. R.I