Série de mauvais indicateurs ce vendredi outre-Atlantique. La confiance des consommateurs a chuté au début février à son niveau le plus bas depuis février 1992, plombée par les perspectives économiques sombres qui font craindre une montée du chômage, selon les premiers résultats de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan publiés vendredi.L'indice est ressorti à 69,6 après 78,4 à la fin janvier et alors que les économistes anticipaient entre 75 et 76,3. Des reculs d'une ampleur similaire ont été associés dans le passé aux périodes de récession, a précisé le directeur de l'étude, Richard Curtin, dans un communiqué. Autre mauvaise nouvelle, l'activité manufacturière dans la région de New York a reculé pour le quatrième mois consécutif en février, tombant à son plus bas niveau depuis avril 2003, selon les chiffres de l'indice "Empire State", un des indicateurs les plus avancés des conditions dans l'industrie outre-Atlantique, diffusés ce vendredi par la Réserve fédérale de New York. L'indice des conditions générales d'activité est ressorti à -11,72 en février contre 9,03 en janvier (confirmé), ce qui constitue la plus forte baisse d'un mois sur l'autre jamais enregistrée. Les économistes attendaient un indice positif entre 6 et 6,5.L'indice des prises de commandes s'affiche à -11,88 contre 0,04 après en janvier, et ressort ainsi au plus bas depuis octobre 2001. La composante des livraisons est ressortie à -4,86 après 15,84 en janvier. La composante des stocks est remontée à 0 après -4,88 en janvier. Celle des prix payés a aussi augmenté à 47,37 après 40,24 en janvier, soit le niveau le plus élevé depuis juillet 2006. De son côté, la production industrielle a augmenté de 0,1% en janvier, comme attendu, mais le taux d'utilisation des capacités manufacturières est revenu à son plus bas niveau depuis près d'un an, montrent les statistiques publiées vendredi par la Réserve fédérale. Celle-ci a revu en légère hausse les chiffres de décembre, qui donnaient initialement une production inchangée par rapport à novembre. Le taux d'utilisation des capacités globales de production - qui incluent les mines et les services aux collectivités - a atteint 81,5% en janvier, comme le mois précédent. Mais il a reculé dans la seule industrie manufacturière, tombant à 79,7%, sous sa moyenne des trente-cinq dernières années qui ressort à 79,8%. Par ailleurs, les signes d'une pression inflationniste sont toujours là. Les prix à l'importation ont augmenté de 1,7% en janvier et les prix à l'exportation de 1,2%, leur plus forte progression depuis janvier 1989, montrent les statistiques publiées ce vendredi par le département du Travail. Celui-ci a révisé les chiffres de décembre, qui montrent désormais une baisse de 0,2% des prix à l'importation, alors qu'il avaient été initialement annoncés inchangés. Il a confirmé la hausse de 0,4% des prix à l'exportation par rapport à novembre.Le pétrole et les produits alimentaires ont été les principaux contributeurs à la hausse des prix à l'importation le mois dernier. Les prix du brut importé affichent ainsi un bond de 5,5% sur un mois et de 66,9% sur un an. En rythme annuel, les prix à l'importation sont en hausse de 13,7%, le chiffre le plus élevé enregistré depuis le début du suivi de la statistique en 1982. En outre, le département du Travail a révisé vendredi à la hausse les chiffres de l'inflation pour les mois de décembre et novembre, en précisant que cette révision reflétait de nouveaux facteurs d'ajustement saisonnier. Les prix de détail sont finalement ressortis en hausse de 0,4% en décembre (contre 0,3% initialement indiqué) et en hausse de 0,9% en novembre (contre 0,8%). Hors alimentation et énergie, les prix de détail ont augmenté de 0,2% en décembre, sans changement par rapport à la première estimation. Ils sont révisés à la baisse pour novembre, mois pour lequel ils n'ont augmenté que de 0,2% (contre 0,3% annoncé initialement).