La morosité des marchés pétroliers devrait pousser les pays producteurs à coordonner leurs efforts afin d'assurer une certaine stabilité du marché. C'est dans ce sens que la Russie a consenti de coordonner ses efforts avec l'Organisation des pays producteurs de pétrole. Moscou a aussi tenu à envoyer un signal fort dans ce sens en se faisant représenter au plus haut niveau à la dernière réunion de l'Opep le 17 décembre à Oran. Néanmoins, Moscou rejette pour l'heure toute adhésion au cartel pétrolier. La raison réside selon les responsables russes dans le fait que le système des quotas de l'Opep cadre mal avec le modèle de production russe. Cette position a été réaffirmée lundi à Téhéran par le ministre russe de l'Energie Sergueï Chmatko. Celui-ci a en effet, indiqué qu'”à ce jour, la Russie ne projette pas d'adhésion à l'Opep, mais nous développons des relations très étroites avec cette organisation, avant d'ajouter que la Russie avait fait toute une série de propositions au cartel pour promouvoir et élargir la coopération. “Il s'agit, en l'occurrence, d'un statut d'observateur permanent auprès de l'Opep pour la Russie, ainsi que de la signature d'un mémorandum sur différentes formes de coopération entre la Russie et l'Opep sur des questions d'actualité”, a précisé M. Chmatko. “Toutes ces propositions se trouvent au secrétariat de l'Organisation, et nous espérons une décision appropriée”, a-t-il conclu. Il faut savoir que le ministre était en visite en Iran pour rencontrer le ministre du Pétrole Gholamhossein Nozari, le ministre de l'Energie Parviz Fattah et le vice-président et chef de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne Gholamreza Aghazadeh. Dans ce sens, Sergueï Chmatko a indiqué que la Russie et l'Iran pourraient étudier la possibilité de créer une bourse du pétrole conjointe. “Les pays producteurs de pétrole devraient former des centres régionaux spécialisés dans la vente de pétrole. A cet égard, la Russie et l'Iran pourraient examiner la possibilité de créer dans cette région une bourse du pétrole conjointe”, a-t-il indiqué à la presse. “Nous devons essayer d'appliquer des approches modernes et novatrices pour que les règles du jeu conviennent mieux aux pays exportateurs”, a estimé le ministre russe. I. B.