Une vie meilleure pour une partie des populations ou pour l'ensemble des populations ? Une prospérité partagée pour tous les pays qui entrent dans la mondialisation ou pour seulement certains d'entre eux ? L'entrée dans l'économie de marché a pu permettre l'émergence d'une classe dite moyenne, mais dont on ne peut pas évaluer la largeur. D'abord, à partir de quel niveau de revenus peut-on dire que tel individu intègre la classe moyenne, car celle-ci est évaluée par rapport au revenu et non par rapport à d'autres considérations. Quel seuil minimal pour la classe politique ? Quel seuil maximal pour la classe politique ? Par quel concept qualifier les couches qui sont en dessous du seuil minimal ? Par quel concept qualifier les couches qui sont au dessus du seuil maximal ? S'il y a des régions entières qui restent à l'écart du développement dans le monde, il y a des couches entières au sein des populations d'un pays à demeurer à l'écart du développement. Le concept de pays en développement laisse entendre que les pays sont en dehors du développement, concept inventé par les pays riches pour parler pudiquement des pays qui ne le sont pas. Et pourtant, il a été promis à ces pays qu'ils recevront des IDE pour les faire avancer sur la voie du développement s'ils consentent à mettre en place des réformes économiques et plus particulièrement à ouvrir leurs frontières aux importations, sans barrières douanières. Ces pays se sont préparés donc à recevoir ces fameux IDE, les capitaux et les marchandises. En fait, les IDE ne sont pas venus, les capitaux ne sont pas venus, mais par contre les marchandises sont venues. Les marchandises sont en réalité les seules qui viennent. Quant à ce qui concerne les politiques d'action des pays en développement, dans le cadre des réformes mises en place par rapport ce qui est exigé d'eux, les compressions des personnels ont eu lieu pour diminuer les charges et prétendre ainsi augmenter la compétitivité des entreprises, les capitaux étatiques sont sortis sous forme de placements, dans les pays riches, les capitaux sous forme de bénéfices des entreprises étrangères, mais pas les marchandises. Il se présente donc un grave déséquilibre dans la mesure où la restriction apportée à la circulation des personnes enlève tout crédit à la mondialisation, et ne fait émerger que les égoïsmes et crée le doute sur les engagements à partager la prospérité. N.B