Dans son dernier bulletin sur la situation acridienne dans le Sahel et le Proche-Orient, la FAO a fait état de la persistance d'une activité réduite du criquet pèlerin dans le nord-ouest de la Mauritanie et le long de la mer Rouge. LA SITUATION relative au Criquet pèlerin continue à être calme, selon la FAO, à cause de la très faible pluviométrie dans la zone de rémission, ces derniers mois. Les conditions écologiques ne sont donc pas favorables à la reproduction, sauf dans quelques zones du nord-ouest et du nord de la Mauritanie, du Sahara occidental et le long de certaines zones des plaines côtières de la mer Rouge au Soudan, en Erythrée, en Arabie Saoudite et au Yémen. À moins que davantage de pluie ne tombe, la reproduction hivernale va se terminer et les effectifs acridiens vont diminuer dans ces pays. Ala mi-mars, des éclosions à petite échelle entraîneront une légère augmentation des effectifs acridiens sur la côte méridionale du Yémen, où de fortes pluies sont tombées il y a quatre mois. La reproduction printanière commencera probablement en mars sur la côte sud-est de l'Iran et pourrait s'étendre vers les zones côtières du Pakistan occidental, en cas de pluie. La situation restera probablement calme dans tous les pays et on ne s'attend à aucun développement significatif en mars et avril. Le criquet pèlerin, du fait de la grande capacité de migration de ses essaims, constitue un problème international. Depuis les temps les plus anciens, ce ravageur est considéré comme une sérieuse menace pour les productions agricoles d'Afrique, du Proche-Orient et d'Asie du Sud-Ouest. De vastes opérations de contrôle sont fréquemment nécessaires. Cet insecte, qui ne fait pas plus de 2 grammes de poids, hante les esprits des agriculteurs de ces régions, à commencer par l'Algérie. Il trouve dans les bonnes situations météorologiques l'occasion de se multiplier. Et une fois que le nombre de criquets atteint un seuil critique, ces ailés solitaires deviennent grégaires, changent de couleurs et constituent des essaims migrateurs, capables de traverser continents et océans et de dévaster des régions et des cultures entières. Concernant l'Algérie, il convient de signaler que le dispositif national d'intervention mis en place par l'Institut national de la protection des végétaux est toujours opérationnel, depuis l'invasion acridienne de 2004-2005, même si la situation acridienne en Algérie est caractérisée ces dernières campagnes par une accalmie générale au niveau de l'ensemble des habitats du criquet pèlerin. Ce sont des équipes de surveillance et de traitement de l'Institut qui assurent le bon déroulement des choses en sillonnant les zones habituelles d'activité du criquet pèlerin, situées au Sahara central et à l'extrême Sud. Il est nécessaire de souligner que les équipes activant dans l'extrême Sud, dans les wilayas de Tamanrasset, Adrar et Tindouf, ne signalent aucune activité acridienne en cette période hivernale 2008 et pourtant les conditions écologiques sont très favorables. Il est utile de rappeler que le dispositif national de veille mis en place est opérationnel et surveille les zones potentielles de reproduction du criquet afin de faire face à toute situation nouvelle et procéder aux traitements nécessaires. C'est pourquoi nos services sont en contact permanent avec les pays du Sahel et les services de la FAO pour suivre de près l'évolution de la situation acridienne afin de prendre les dispositions utiles en temps opportun, en prévision de la campagne printanière 2009. Dalila B