Présent sur le marché national et fabriqué par des laboratoires algériens agréés, le médicament générique, contrairement à ses débuts timides, est en passe de devenir incontournable pour les malades. Répondant au principe qualité- prix, selon les spécialistes, le générique n'est plus boudé par les malades. Bien au contraire, il gagne de plus en plus de place. Et pour mieux vulgariser l'utilisation du générique, une campagne de sensibilisation au niveau des pharmacies est lancée, depuis hier, par les laboratoires Ival pharma Saidal, le premier groupe pharmaceutique en Algérie à réaliser des performances importantes qui renseignent du développement de la production nationale du médicament. «Les ventes du groupe ont augmenté de 20à 50%», selon le directeur de l'usine d'El Harrach. Cette performance ne serait pas possible sans, évidemment, l'entrée en vigueur de la décision prise il y a quelques mois par le ministère de la Santé d'interdire l'importation de tout médicament fabriqué localement. La facture s'est vue ainsi diminuer de 200 millions de dollars, même si elle reste importante avec plus d'un milliard et demi de dollar déboursé en 2008. C'est d'ailleurs un des objectifs tracés par le gouvernement d'arriver à une baisse sensible des importations de médicaments et inciter par là à consommer le médicament générique. Actuellement, la demande nationale est couverte à hauteur de 45% par les 32 entreprises activant en Algérie. Autre mesure d'encouragement décidée par le gouvernement, «le remboursement à 100% des frais du médicament générique» contrairement au princeps. Mais la hantise des consommateurs reste l'efficacité de ces médicaments. Le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques a justement un rôle important dans la surveillance et le contrôle des médicaments non conformes. Le travail effectué a permis «le retrait de six médicaments à la suite d'analyses qui ont révélé la non-conformité aux normes requises». Par ailleurs, ce laboratoire s'est renforcé par de nouvelles études qu'il mène notamment sur les bioéquivalences. L'Algérie, qui reste parmi les plus grands importateurs de médicaments, entend en tout cas revoir sa copie en limitant le volume des importations et le générique reste une alternative irréversible. Abdelghani M.