Le concept de bonne gouvernance est utilisé dans les discours sans que réellement il donne lieu à des prises de décision explicitées et à un contrôle public et transparent. On ne parle plus de bénéfices à partager, ni des dividendes de la croissance, ni même de partage de prospérité à l'intérieur du pays, si prospérité existe. Pour ce qui concerne les relations internationales, on ne parle plus de prospérité partagée, surtout qu'avec l'inégalité de développement et plus particulièrement le nationalisme économique, la prospérité n'a pas de caractère transfrontière, prise en otage à l'intérieur des frontières des pays développés. La mondialisation vient compliquer davantage les données en créant des inégalités entre pays et des inégalités au sein des pays. On dit que les richesses ne se partagent pas avec équité, alors même que pour les pays en développement, comme dans notre pays plus particulièrement, ce n'est pas la croissance qui est redistribuée, ni la richesse créée, mais la rente pétrolière. On ne parle plus de partage des bénéfices des entreprises publiques, comme cela se faisait couramment durant la décennie 70, car les entreprises d'une part, sont endettées en attendant le nième assainissement des finances, d'autre part, ne connaissent pas très bien ce qu'elles vont devenir, le modèle économique à suivre étant encore incertain, ce qui les empêche de faire des projections. On aurait bien aimé que la prospérité déborde au-delà, des frontières, tout comme le promet la mondialisation, mais il n'y a que les problèmes des grandes puissances qui deviennent indivisibles, et pas la prospérité. Même quand il est soutenu que la sécurité est indivisible, les grandes puissances ne s‘intéressent à la coopération internationale que dans la dimension qui possède des implications sur leurs intérêts. N.B