Il n'y a plus d'investissement politique dans l'économie, du moins au niveau des partis politiques. On ne parle plus de bénéfices à partager, ni des dividendes de la croissance, ni même de partage de la prospérité à l'intérieur du pays, si prospérité existe. A contrario, ne parle plus de budget de rigueur, de diminution du train de vie de l'Etat, on n'utilise plus le terme de rationalisation des dépenses publiques. Même le concept de bonne gouvernance est utilisé dans les discours sans que réellement il donne lieu à des prises de décision explicitées et à un contrôle public et transparent. La corruption a eu sa part de menaces, mais comment la combattre ? Pour ce qui concerne les relations internationales, sur le plan économique la crise financière mondiale ne permet plus des certitudes. La mondialisation vient compliquer davantage les données en créant des inégalités entre pays et des inégalités au sein des pays. On dit que les richesses ne se partagent pas avec équité alors même que pour les pays en développement, comme dans notre cas plus particulièrement, ce n'est pas la croissance qui est redistribuée, ni la richesse créée, mais la rente pétrolière. Qui parle encore de prospérité à partager ? Qui oserait encore parler de partage des bénéfices des entreprises publiques, comme cela se faisait couramment durant la décennie 70, les entreprises étant endettées et assainies pour la nième fois, avec, en plus, une totale ignorance de leur avenir. Nous aurions bien aimé que la prospérité déborde au-delà des frontières, tout comme le promet la mondialisation, mais seuls les problèmes des grandes puissances débordent de leurs frontières, pas les nôtres. La reprise de l'économie des grandes puissances et des pays émergents est attendue impatiemment par nombre de pays. Les raisons n'en semblent pas du tout être les mêmes. Il y a ceux qui exportent leur production de biens et de services, et qui attendent des investissements en provenance des pays riches et industrialisés, car ils en font partie. Il y a ceux qui vivent des exportations de leurs matières premières et qui souhaitent que la reprise de l'économie des grandes puissances ait lieu rapidement, pour une valorisation de leurs matières premières, soit une augmentation de leurs ressources extérieures. n.b