Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l'eau, une exposition portant sur la sensibilisation sur l'importance de la préservation et l'utilisation rationnelle de l'eau, ainsi que les différents projets réalisés en Algérie dans le secteur des ressources en eau a été organisée, hier, par l'Agence nationale des barrages et transferts ANBT au niveau de son siège sis à Kouba (Alger). A noter que l'Agence nationale des barrages et transferts en sa qualité de maître d'ouvrage délégué, sous la tutelle du ministère des Ressources en eau, est chargée de la mise en œuvre des programmes nationaux de mobilisation et de transfert des eaux superficielles. Elle est également chargée de la gestion et de l'exploitation de l'ensemble des ouvrages de mobilisation et de transfert qui, à l'horizon 2025, dépasseront une capacité globale de 9 milliards de mètres cubes. L'Agence a fourni davantage d'efforts en initiant une culture de protection de l'environnement, ce qui assure un développement durable pour les futures générations, sous le signe "Assurer la sécurité en eau, c'est protéger l'environnement". Parmi les réalisations et les objectifs que se fixe l'ANBT, on cite les grands projets, tels que le barrage de Béni Haroun avec 504 millions de m3 qui alimentera six wilayas, Batna, Khenchela, Mila, Oum El Bouaghi, Constantine et Jijel. Le système de transfert d'eau de Mostaganem, Arzew et Oran (MAO) soit 155 millions m3 annuellement, et les complexe Koudiat Acerdoune avec 178 millions de m3 (Bouira, Tizi Ouzou, M'sila et Médéa) et Taksebt, 180 millions de m3, annuellement, alimentera (Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger). Ainsi, la réalisation des projets des Hauts-Plateaux à Sétif et à El Tarf, sans compter de nombreux autres projets de construction de barrages et de restauration. Cependant, les capacités de réserves sont de 9 milliards de m3 pour les besoins en eau potable et d'irrigation jusqu'à 2015. En réalité, ce plan rentre dans le cadre du programme national à long terme, et ce , jusqu'à 2015. Ce programme a pour but de participer concrètement au développement de nos villes, à la relance de l'agriculture et pour participer efficacement à l'aménagement du territoire et de l'environnement. L'objectif attendu par ces divers projets est la réalisation de 32 ouvrages en cours de réalisation pour une capacité de 1,8 milliards de m3 d'eau, 66 ouvrages en exploitation considérés prioritaires pour une capacité de 5,8 milliard de m3 d'eau, et 70 études de faisabilité pour la réalisation des ouvrages prévus pour une capacité de 1,5 milliards de m3 en eau potable et d'irrigation. En plus des différents ouvrages que l'ANBT a inscrit dans son programme, elle compte également mettre en œuvre des moyens de récupération des eaux de pluie estimées à près de 7 milliards de m3. C'est ainsi que l'ANBT compte améliorer la situation des ressources en eau en Algérie, afin de répondre aux besoins de la population pour l'irrigation des terres agricoles et la lutte contre la désertification et créer un équilibre écologique. Selon les données de l'ANBT, le taux de remplissage des 60 barrages répartis sur le territoire national a atteint 74% soit une capacité de 3,7 milliards de m3 qui va permettre la sécurisation de l'eau jusqu'à 3 ans. Selon M. Messaoud Terra, directeur central chargé de l'alimentation en eau potable au ministère des Ressources en eau, Alger compte quelque 650 000 usagers, dont 480 000 payent régulièrement leurs factures, autrement dit, le reste ne paye pas et exploitent l'eau d'une manière informelle. S'agissant du taux de 50% de déperdition de l'eau, notre interlocuteur a démenti cette information et nous a expliqué que c'est le pourcentage des gens qui sont pas inscrits. Selon M. Terra "au mois de février dernier la capacité d'exploitation de l'eau potable a atteint 775 000 m3/j au niveau d'Alger, mais elle est revue à la hausse pour atteindre les 1,5 million de m3/j ; il faut savoir qu'Alger est sécurisée à long terme, grâce notamment aux différentes infrastructures réalisées ces dernières années, ainsi que la modernisation des réseaux d'AEP, on est en train d'aller vers une gestion de proximité soit la sensibilisation des usagers, pour le prix de l'eau il ne changera pas. Pour certaines communes de l'Algérois où l'eau ne coule pas le soir, cela se fait exprès pour la modulation de la pression, afin d'éviter l'éclatement de certains tuyaux", a-t-il indiqué. Samira Hamadi