La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) vient de lancer un avis d'appel d'offres national et international pour une étude portant sur le branchement de 13 zones industrielles au réseau ferroviaire. Les zones industrielles concernées sont celles de Béjaïa , M'sila, Ben Boulaid (Blida), Sig, Mohammadia, Ain Temouchent, Hassi Ameur, Béchar, Ain Beida, Bellara ( Jijel), Didouche-Mourad, Hamrouche Hamoudi et Berrahal. A souligner qu'il s'agit d'un appel d'offres restreint s'adressant aux seuls bureaux d'études ou groupements de bureaux d'études possédant des références techniques générales et particulières dans le domaine ferroviaire et justifiant au moins de deux réalisations d'études similaires au cours des dix dernières années. Soulignons, par ailleurs, qu'il s'agit d'une première en Algérie. Par ailleurs, une société de transport ferroviaire de conteneurs sera créée incessamment. En effet, la compagnie maritime CMA CGM Algérie et la SNTF sont sur le point de créer une nouvelle société commune de transport ferroviaire de conteneurs. Les statuts de création de cette entreprise devront être signés prochainement, a révélé récemment, dans un entretien exclusif, le P-DG de la CMA CGM Algérie, Lazhar Hani Première du genre en Algérie et même dans les pays du Maghreb, cette société sera chargée d'assurer l'activité de transport de conteneurs par voie ferroviaire. Ce qui explique, d'ailleurs, le projet de l'embranchement des 13 zones industrielles au réseau ferroviaire. Cela permettra à coup sûr une fluidité en matière de transport de marchandises destinées notamment à l'exportation. Le transport ferroviaire des conteneurs à destination des ports sera d'un grand apport pour les entreprises nationales. Pour la SNTF, qui a accusé un retard certain, les quinze dernières années à cause, entre autres, des attaques terroristes contre son parc et la suppression de plusieurs lignes, il est question aujourd'hui de reconquérir sa part de marché du transport que ce soit des voyageurs, à travers, notamment, la modernisation de ses infrastructures, l'acquisition d'un nouveau matériel roulant de type RER (réseau express régional), ou en matière de transport de conteneurs ou marchandises. La SNTF ne lésine pas sur les moyens pour reprendre sa place de leader à travers une politique d'adaptation de son service à la demande du marché. Car il ne faut pas oublier que le rail, issu de la première révolution industrielle, la première voie ferrée étant née le 27 septembre 1825 en Angleterre, même déclassé par les autoroutes et le transport automobile, demeure incontestablement, de par le monde entier, le mode le moins polluant et le moins encombrant dans les villes grâce à ses espaces aménagés. Il se distingue en outre par une plus grande capacité par l'augmentation, au besoin, du nombre de voitures des rames. Cela nécessite l'augmentation de la force de traction, et c'est ce qui est recherché à travers l'électrification du réseau à laquelle a déjà procédé la SNTF.