L'Algérie occupe la 21e place du classement mondial des pays détenteurs de réserves officielles en or. La découverte des gisements d'or dans la région du Hoggar remonte à la décennie 1970 quand la Sonarem avait découvert les gisements de Tirek et d'Amesmessa en 1971 et 1978. Dans le but d'exploiter ces gisements, il a été créé en date du 22 avril 1992 une société par action dénommée " Entreprise d'exploitation des mines d'or (Enor) ", au capital de 30.000.000 DA; celui-ci a été porté en 1995 à 54.000.000 DA. Suite à l'ouverture du capital social de l'Enor et l'arrivée d'autres actionnaires de grande envergure, telles la Sonatrach, la Banque d'Algérie, la Société Algérienne des Assurances, le capital de l'Enor est passé à 888.000.000 DA en 1996, ce qui rendait le projet encore plus attrayant pour les investisseurs et bailleurs de fonds. Actuellement l'Enor est détenue à 52% par l'australienne Gold Maining Algeria (GMA) et à 48 % par Sonatrach. L'objet social de l'Enor est la recherche, et l'exploitation des gisements aurifères sur le territoire national ainsi que la mise sur pied de toute entreprise et activité connexe susceptible de faciliter la réalisation et le développement de l'exploitation de tels gisements. Le lancement du projet d'exploitation de la mine de Tirek en 1998 a permis à l'Enor de réaliser la première production d'or en Algérie avec le démarrage de l'usine de traitement au mois de juillet 2001, pour devenir ainsi la première industrie minière aurifère en Algérie. Cela s'est traduit par la modification de ses missions principales et sa transformation en une entreprise de production d'or économiquement viable, aux normes internationales. Mis à part son activité principale qu'est l'exploitation des mines d'or, Enor se doit d'écouler sa production en procédant à toutes les opérations de transformation de ses produits et leur commercialisation en Algérie et à l'étranger. Dans cette optique, Enor cède son produit par adjudication dont la mise a prix est établie selon la bourse de Londres, les frais afférents aux opérations de transports, assurances, affinage à l'extérieur du pays ainsi que les différentes commissions relatives à la commercialisation du produit feront partie du prix final qui fixera la mise à prix. Enor a réalisé sa première opération d'exportation définitive de l'or de l'Algérie. En effet une quantité importante de la production sera cédée à l'étranger et vendue sur la place de Londres. En 2002, son capital social est passé à 1.927.996.000 DA, résultant d'un partenariat stratégique avec la firme australienne Gold Maining Algeria (GMA), lui permettant ainsi de disposer d'un meilleur équilibre pour se concentrer sur son développement. L'année 2006 a vu la cession par les actionnaires de l'Enor en l'occurrence la Banque d'Algérie, S.A.A, ENOF, SGP Somines, Agenor et ORGM, de leurs actions à l'actionnaire Sonatrach SPP; cette démarche donne à l'entreprise une plus grande réactivité et plus de rapidité dans la prise de décisions. l'Enor envisage d'augmenter progressivement sa production pour arriver à une capacité annuelle entre 1,8 à 2 tonnes d'or, représentant un montant de 4 milliards de dinars, à partir de l'année en cours. La mise en exploitation de la mine d'or d'Amesmessa (Hoggar) a nécessité un investissement de 47 millions de dollars et devra permettre à l'Enor d'augmenter sa production pour atteindre 3 tonnes par an. Avec un peu plus de 700 kg à peine de production, l'Algérie reste "un petit producteur" comparée à d'autres pays comme l'Afrique du Sud ou le Ghana, et ce malgré l'entrée en production des deux gisements de Tirek et Amesmessa. N. B.