La production aurifère du gisement d'Amesmessa a enregistré une baisse de 42% durant le premier trimestre de l'année en cours, a annoncé l'entreprise qui exploite ce site, Gold Mines of Algeria (GMA Resources). Le consortium, composé de la société australienne GMA et de la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a indiqué qu'elle a produit 5.731 onces d'or et 1.197 onces d'argent (en baisse de 35%). La mine avait produit plus de 16.000 onces d'or durant les cinq premiers mois de l'exercice 2009, en hausse par rapport à 2008 où elle avait produit 8.646 onces. Cette croissance rapide avait laissé croire que la production allait connaître sa vitesse de croisière avant le recul constaté durant le premier trimestre 2010. Le groupe australien détient 52% de la société créée après la signature d'un accord de joint venture avec Sonatrach. L'entreprise a décidé de faire une évaluation exhaustive afin de prendre des mesures pour améliorer la productivité. Le président directeur général de GMA Resources, Ken Crichton, qui a été nommé comme intérimaire le 1er mars dernier, a souligné qu'une hausse de la production est attendue pour le deuxième trimestre. Le gisement de Tirek Amesmessa s'étend sur 1.425 kilomètres carrés. L'Algérie occupe la 21ème place des pays détenteurs des réserves officielles en or sur les 107 nations répertoriées par le Conseil mondial de l'or. Elle possède un volume de stocks en or estimé à plus de 173,6 tonnes. Les réserves officielles en or de l'Algérie représentent 3,6% de l'ensemble de réserves internationales. A l'échelle africaine, l'Algérie occupe le premier rang, devançant l'Afrique du Sud (124,7 tonnes) classée à la 28ème place mondiale. Dans la région arabe, le pays est classé deuxième après le Liban (286,8 tonnes) lequel occupe la 17ème place mondiale. Pour mieux apprécier l'enjeu de ce classement, il convient de signaler que l'or ainsi que les bons de trésor émis par les pays industrialisés sont les valeurs les plus sûres sur les places financières internationales. Depuis quelques années, l'Algérie a ouvert les activités d'exploration et d'exploitation des zones éventuellement aurifères dans l'extrême sud à la concurrence nationale et internationale après l'échec des tentatives du secteur public. Il va sans dire que ces mines restent la propriété de l'Etat algérien. La production de l'or en Algérie a enregistré une croissance moyenne de 500 kg par an pendant la période 2002-2007 pour atteindre une production cumulée de 2,6 tonnes en 2007. Pas moins de 800 sites sont considérés comme étant à fort potentiel, mais actuellement, seul le gisement d'Amesmessa, situé à 460 km à l'ouest de Tamanrasset, est en exploitation. Les réserves géologiques de ce périmètre sont estimées à plus de 80 tonnes. Le gisement de Tiririne-Hanane, situé à 450 km à l'est de Tamanrasset, recèle une réserve géologique prouvée de l'ordre de 8 tonnes, celui de Tan Chaffao est de 7,6 tonnes. Quant aux autres gisements de moindre importance, comme ceux de Tikouyet, Zakri et Boudouaou, les réserves prouvées sont respectivement évaluées à 1,9, 3,8 et 1,7 tonne.