Dans l'esprit de poursuivre la réforme de la Commission de l'Union africaine et sa transformation, dès le mois de juillet prochain, en une Autorité provisoire, laquelle aboutira, en dernier, aux Etats-Unis d'Afrique, les travaux de la 12e session extraordinaire du Conseil exécutif de cette institution seront ouverts dès aujourd'hui. A cet effet, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, s'est rendu, hier, à Tripoli (Libye), où il présidera la délégation algérienne à ces travaux, indique lundi, le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Au cours de cette session, les ministres des pays membres de l'UA examineront les modalités de mise en œuvre de la décision de la transformation de la Commission africaine en Autorité de l'UA. Les "compétences" et la "taille" de l'Autorité de l'Union ainsi que les "incidences financières" de sa mise en place figurent parmi les questions qui seront débattues lors de cette rencontre, a-t-on ajouté. Dans ce contexte, il est utile de rappeler qu'un consensus a été trouvé sur la formation de ce gouvernement continental, à Addis-Abeba, lors du 12e Sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'organisation panafricaine, organisé les 2 et 3 février dernier. "Cette Autorité sera dirigée par un président et un vice-président", a indiqué le président de l'UA, Jakaya Kilkwete, dans une conférence de presse, tout en expliquant que "des ministres, au nombre de sept à neuf, seront nommés avec des portefeuilles dans différentes compétences, notamment la paix, la sécurité, la santé, le développement durable, la recherche scientifique ainsi que la politique étrangère". Toutefois, les dirigeants africains n'ont pas voulu proclamer la formation d'un gouvernement panafricain de crainte que cela n'empiète sur la souveraineté de leurs Etats, se contentant de s'accorder sur la formation d'une Autorité avec des pouvoirs exécutifs plus importants. "Nous nous rapprochons de la formation des Etats-Unis d'Afrique. Nous sommes en train de créer une institution avec un mandat plus important. C'est une étape vers l'objectif des Etats-Unis d'Afrique", a ajouté M. Kilkwete. La question de la formation d'un gouvernement fédéral, pour rappel, avait été examinée au sommet de l'UA à Charm el-Cheikh, mais faute de consensus entre les leaders africains, il avait alors été décidé de la reporter à 2009 et d'y consacrer une journée entière. Il est nécessaire de rappeler, que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait désigné, à cette occasion, le ministre d'Etat, son représentant personnel, Abdelaziz Belkhadem, pour le représenter au sommet lequel s'était articulé autour du thème retenu, à savoir, " le développement des infrastructures en Afrique" avec un accent particulier sur le transport, l'énergie et l'investissement sur fond de crises politiques dont certaines ont trouvé leur épilogue alors que d'autres continuent de susciter les efforts de l'Organisation panafricaine pour les solutionner. Z. M.