La Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK) poursuit ses activités. Elle suit un calendrier très étoffé pour l'année en cours. Mardi soir, le ton était à l'organisation d'une rencontre du Club des Journalistes, au siège de la Chambre à Alger et ayant pour thème, les investissements étrangers et le transfert de technologie. Ont pris part à cette rencontre M. Jean Arias, président-directeur général de Linde Gas Algérie, le directeur général de Henkel Algérie, M. Michel Katlama, M. Alexander Knipperts, directeur de projet Maghreb au sein de la Fondation Friedrich Naumann ainsi que le directeur général de l'AHK, M. Andreas Hergenröther. Cette rencontre a permis aux différents responsables de ces sociétés de passer en revue leurs expériences, les contraintes vécues et leurs ambitions pour les années à venir. Si pour M. Arias, la rencontre était une occasion pour tirer au clair les raisons réelles des ruptures en matière d'approvisionnement en gaz à usage médical, notamment, le protoxyde d'azote (N2O), qu'ont connu récemment les établissements hospitaliers, en Algérie, pour M. Michel Katlama, cette rencontre a été une opportunité pour s'exprimer sur le nouveau climat d'investissement installé par les orientations du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia. Il dira, à ce propos, que "l'Algérie est un pays souverain, il a toute la latitude pour changer la réglementation, mais il doit, en parallèle, faire plus d'efforts en vue de clarifier la situation aux investisseurs. L'incertitude et l'ambiguïté sont des facteurs gênants pour ces derniers, ils doivent avoir toute la clarté". Un avis partagé par l'ensemble des participants à cette rencontre. Abordant les difficultés et les contraintes vécues par son entreprise, M. Katlama citera la contrefaçon, les concurrents activant dans le marché informel, les lourdeurs administratives ainsi que le système bancaire qui, selon lui, en dépit des améliorations, reste un système pas tout à fait moderne. Par ailleurs, le P-DG de Henkel Algérie a tenu à signaler que dans certains créneaux, il y a un déficit très important en main-d'œuvre qualifiée. "Nous avons du mal à recruter un personnel qualifié. Nous avons lancé, au profit de nos nouvelles recrues, des formations tous azimuts, au niveau technique, financier et de gestion", dira-t-il. Pour ce qui est des projets que Henkel Algérie compte réaliser, le responsable de la société allemande citera, entre autres, le développement de l'activité colle en Algérie. Pour mettre en œuvre son ambitieux projet, Henkel a racheté l'unité de conditionnement d'un opérateur privé. Sans révéler les montants exacts des investissements, le responsable de la filiale algérienne a indiqué que cette unité produira des colles pour le grand public, les entreprises et d'autres établissements. Abordant le volet exportation, selon M. Katlama, Henkel procèdera à l'exportation, dès l'année en cours, des produits finis, notamment les liquides, vers la filiale de Henkel en Tunisie. En outre, dira le même, "nous avons la volonté de développer davantage notre gamme de produit en Algérie". Concernant le chiffre d'affaires pour l'année 2008, il dira qu'en dépit de la cherté de la matière première, Henkel Algérie a enregistré un chiffre d'affaires de 9,4 milliards de DA, en progression de 13,2% par rapport à 2007. "Globalement, je pense que les résultats étaient très corrects", a-t-il conclu. Hamid M.