Les échanges commerciaux algéro-allemands ont doublé au cours des trois dernières années. Partant de ce constat positif, la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK) a organisé, pour la troisième année consécutive, une soirée ramadhanesque, en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann, et entrant dans le programme «dialogue avec les pays islamiques». Intervenant à l'ouverture de cette conférence-débat, Andreas Hergenrother, directeur général de la Chambre algéro-allemande, rappellera que «les échanges commerciaux entre nos deux pays ont doublé» au cours des trois dernières années. Il a, en outre, expliqué que le choix du thème reflète une «compréhension réciproque à l'égard de l'identité religieuse et culturelle de l'autre.» Qualifiant les échanges commerciaux et économiques algéro-allemands, de «très positifs», il a indiqué qu'au début de sa création, AHK comptait à peine 43 entreprises algériennes et allemandes, aujourd'hui, nous regroupons plus de 530 sociétés membres. Défendant le principe de «gagnant-gagnant» il soulignera que «le respect mutuel est une condition incontournable pour la réussite de tout partenariat» et que la «promotion de l'économie allemande à l'étranger est basée sur le partenariat». Le Dr Mohamed Aïssa, directeur au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, a estimé que l'action d'entreprendre est «un concept à promouvoir et à défendre». Elle existe dans la vie musulmane et «le Prophète (Qsssl) défendait cette idée». La personne qui investit son argent sera exemptée de la Zakat qui équivaut à 2,5% sur les capitaux inertes, donc improductifs. L'Islam a défendu la «responsabilité entrepreneuriale, l'a développée et incite le musulman à investir dans une entreprise qui prend en charge le paramètre environnemental et sociétal» a martelé Dr. Aïssa, et de préciser que la position de l'Islam ne souffre d'aucune ambiguïté à l'égard de la responsabilité entrepreneuriale. Présent à cette rencontre, Philippe Couteau, responsable de la société Financial Systems Development Services - Fides, a révélé un programme pour le lancement d'une coopération pour la création de microentreprises à Ghardaïa. Son coût, pris en charge par la banque Al Baraka varierait entre 500.000 et un million de DA. Le programme s'adresse à de petites entreprises ou artisans forfaitaires n'entretenant pas une comptabilité. Cette forme d'aide, appelée «moucharaka» ne se pratique normalement qu'avec les moyennes entreprises.