S'il est admis par les responsables du ministère des Transports que l'une des raisons ayant prévalu à l'instauration par le ministère de l'Intérieur d'un contrôle de conformité aux véhicule neufs n'est autre que "la malfaçon constatée dans les voitures importées", il est en revanche difficile en l'état actuel des choses de procéder à une vérification draconienne. Et pour cause, le manque sinon l'absence de "normes techniques" préétablies. Le sous- directeur de la circulation routière au ministère des Transports, Messaoud Tahar Nasser, a, d'ailleurs, indiqué que "quatre départements ministériels travaillent sur ce dossier afin de définir les normes auxquelles le constructeur doit se conformer". Il s'agit donc pour les ministères de l'Intérieur, des Transports, du Commerce ainsi que celui de l'Energie et des Mines de mettre en adéquation les normes existantes d'autant que l'Institut national de normalisation est déjà à pied d'œuvre. Messaoud Tahar Nasser, invité de la Chaîne III de la Radio nationale, a indiqué que l'absence d'un tissus industriel automobile chez nous, rend, certes, la tâche difficile mais pas impossible. Une chose est sûre "le certificat d'homologation est désormais indispensable et sera délivré par les ingénieurs des mines". Une façon, dira le responsable au ministère des Transports, de "filtrer, pourquoi pas, le marché national des véhicules". L'opération, qui est à ses débuts, connaît, faut-il le rappeler, des lacunes mais au ministère des Transports on promet que tout va rentrer dans l'ordre prochainement. Il s'agit juste d'un "grain de sable dans la mécanique" a indiqué Messaoud Tahar Nasser. Mais l'autre difficulté qui se pose est relative aux moyens humains pour mettre en application cette nouvelle mesure. Seuls "125 ingénieurs sont en activité pour un marché de 36 000 nouveaux véhicules annuellement". Sur un autre registre, le sous-directeur de la circulation au ministère des Transports est revenu sur les accidents de la circulation et l'hécatombe que connaît l'Algérie avec "100 milliards de dinars pour la prise en charge annuellement". Il annonce, à cet effet, de nouvelles mesures plus sévères dans le cadre de l'amendement du code de la route. De nouvelles sanctions sont prévues, a-t-il souligné comme la "rétention de permis de conduire ou le retrait systématique, en cas d'infraction qui pourrait aller jusqu'à la suspension". Le projet est à l'étude au niveau du ministère des Transports, affirme Messaoud Tahar Nasser. Abdelghani M.