La réalisation du projet de métro d'Alger semble prendre son élan. Un groupement international a pris en charge la Construction de la ligne place des Martyrs-place Emir Abdelkader, sur 1,7 kilomètres pour près de 11,4 milliards de dinars. C'est ce qu'a affirmé l'entreprise du métro d'Alger (EMA), la gestionnaire du projet, qui a attribué le marché ce lundi. En effet ce groupement algéro-portugo-brésilien se compose de quatre entreprises ; le Brésil est représenté par Andrade Guttierez, le Portugal par Zagope et Texeira et l'Algérie par Gesi-Tp, qui est issue de la restructuration de la société publique Genie Sider qui a déjà participé à la réalisation de la première ligne de ce métro. L'essentiel des travaux sera réalisé par les Portugais. La réalisation de la deuxième tranche du métro d'Alger, qui reliera la place des Martyrs à la place Emir Abdelkader ne sera pas aisée vu son emplacement en plein centre d'Alger où la plupart des bâtisses semblent sont vieilles et vulnérables. Pour cela, la livraison du projet, par ce groupement est fixée pour un délai de 42 mois, sachant que l'attribution du marché sera validé d'ici quelques jours par la Commission nationale des marchés publics comme la dicte la loi. Notons que la première ligne du métro d'Alger, entre la Grande Poste et Haï El Badr, sur 9 kilomètres, devrait être ouverte avant fin 2009. Toujours dans la chaîne des projets du métro d'Alger, la gestionnaire des projets de transports urbains en Algérie (EMA) se prépare à lancer un appel d'offres pour l'extension du métro. Il concerne la tranche qui relie Hai El Badr et Aïn Naâdja, dans la banlieue Est de la capitale. EMA estime que le lancement de cet appel d'offres est imminent. La nouvelle ligne reliera la station déjà en réalisation de Haï El Badr à Kouba au quartier populaire de Aïn Naâdja sur une distance de près de quatre kilomètres. De nombreux groupes algériens et étrangers sont intéressés par ce projet, estimé à plusieurs centaines de millions d'euros. Les travaux d'infrastructures du métro sont relancés dans le cadre du programme de relance économique. Cela devient une nécessité pour atteindre le train du développement, par la réalisation du maximum de projets et dans les plus brefs délais. Rappelons que le métro d'Alger est un projet qui date des années 1970 ; il est prévu pour parer à l'explosion démographique et au besoin de transport collectif qui en résulte. Lancé dans les années 1980, il a été ralenti du fait de difficultés financières et de l'insécurité dans les années 1990. Le projet a été relancé en 2003. Il constitue, avec le métro du Caire, le seul métro lourd du continent africain. Ouzna Mesroua