Environ 330 entreprises françaises opèrent en Algérie, ce nombre a "doublé depuis quatre ans", a affirmé, hier à Sétif, l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt. Le diplomate français a souligné, au cours d'un point de presse, que ces entreprises sont "responsables de la gestion d'environ 35 000 emplois directs et plus de 90 000 autres indirects" pour un "stock d'investissements de l'ordre de 2,5 milliards d'euros". M. Driencourt était en déplacement à Sétif pour accompagner une mission itinérante d'entreprises françaises, qui doit également se rendre, aujourd'hui, à Constantine puis Annaba. Considérant qu'il "n'est pas impossible" que la crise financière mondiale puisse "freiner" quelque peu la volonté des deux pays de développer leur partenariat, l'ambassadeur de France à Alger a néanmoins indiqué que cela pourrait, d'un autre côté, conduire des entreprises françaises à "envisager de construire des usines en Algérie dans le cadre de la délocalisation de leurs activités". M. Driencourt, qui a relevé que l'Algérie de 2009 "n'est plus celle de 1999", a estimé qu'il était "très important" de voir "à côté des grandes firmes françaises qui travaillent en Algérie, d'autres entreprises dirigées par des Franco-algériens ou des Algériens qui désirent également y investir. Des formules doivent être trouvées, selon lui, du côté algérien comme du côté français, pour aller dans le sens de cette volonté. S'agissant de la question de l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français, M. Driencourt a souligné que le projet de loi français, élaboré à ce sujet et qui sera soumis au vote du Parlement, "ne fait pas de discrimination entre les victimes françaises, polynésiennes et algériennes de ces essais". A quelques jours de la commémoration du 64e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, le diplomate français, répondant à une question sur ce sujet, a déclaré faire "siennes" les déclarations déjà faites à ce propos par ses prédécesseurs et par le président Sarkozy lors de sa dernière visite à Constantine. Evoquant la région de Sétif qu'il visite pour la première fois, M. Driencourt s'est dit "frappé" par le développement de la ville, son urbanisme et son dynamisme économique, et a souhaité que les discussions entre les entreprises françaises, qu'il "accompagne pour les encourager à investir" et les opérateurs algériens, puissent aboutir à des résultats concrets et mener rapidement à des "speed dating". La délégation française s'est également rendue à la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA). Aussi, elle a eu des prises de contact et de prospection des opportunités de partenariat avec une vingtaine d'opérateurs locaux ainsi que des représentants d'une dizaine d'entreprises activant notamment dans les secteurs de la mécanique, l'électricité, l'électronique, l'agroalimentaire, transport et des équipements, etc. Nassim I