Devant le risque de voir augmenter le chômage et celui de mouvements sociaux qui tendraient vers la violence, la tendance devrait aller à la protection du marché intérieur. Quand bien même qu'il y ait des accords internationaux tendant à l'ouverture des marchés intérieurs, le patriotisme économique prendrait fatalement le pas sur le sacrifice des engagements internationaux. On se rappelle de la concertation au sein des pays de l'alliance pour opposer un front au textile chinois, au point même de vouloir exiger des chinois qu'ils alignent leurs normes sociales sur celles des pays occidentaux. Les pays occidentaux s'opposaient ainsi à l'entrée sur leur territoire de produits à bas prix, tandis que le traité constitutionnel européen avait été rejeté par les Français, rejet motivé par l'épouvantail "ouvrier polonais". L'ouverture du marché intérieur aux produits à bas prix concurrencerait ainsi les produits fabriqués localement, amènerait la fermeture ou la délocalisation des entreprises locales, ferait augmenter le chômage local. L'ouverture du marché de l'emploi à des étrangers (exemple du plombier polonais) en provenance des pays aux normes sociales basses provoquerait une concurrence défavorable aux travailleurs locaux, le patronat trouvant là l'occasion de diminuer les coûts de fabrication pour une meilleure compétitivité de leurs produits.La crise économique serait fatalement défavorable aux salariés du fait qu'ils seraient amenés à renoncer à bien des avantages sous le chantage de délocalisation pratiqué par les patrons. Le choix se portera à l'intérieur du dilemme "salaires chômage". N.B