Lors d'une visite de travail à l'Inspection du contrôle de la qualité sise au port d'Alger, le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaâboub, a nié toutes les informations liées à l'annulation de l'effet rétroactif du décret exécutif concernant l'ouverture du capitale des sociétés étrangères d'importation à hauteur de 30%, au profit de sociétés nationales, qu'elles soient privées ou publiques. Selon le ministre «la presse a mal interprété la déclaration du ministre des Finances, Karim Djoudi.» Selon les précisions du ministre, cette mesure «est un décret exécutif qui a été examiné et approuvé par le conseil de gouvernement.» Ce décret oblige les sociétés étrangères de droit algérien, activant dans l'import-export, de s'associer à un Algérien au moins à 30 %. Désormais, les sociétés qui sont déjà installées en Algérie ont un délai jusqu'au 31 décembre de l'année en cours pour se conformer à la nouvelle donne. Le ministre a tenu à préciser qu'à partir su 1er janvier 2010, «si les sociétés n'ont pas d'associé algérien à hauteur de 30 % elles seront interdites d'exercer leur activité.» Par ailleurs, et lors de cette visite, le ministre a annoncé qu'«une guerre sans merci sera livrée à la pièce de rechange contrefaite.» A ce titre, le ministre a tenu à préciser, lors de cette rencontre, que «de nouvelles mesures devraient entrer en vigueur dans le mois prochain pour barrer la route aux barons de la contrefaçon dans la pièce de rechange.» Dans cette optique, une rencontre de concertation avec les concessionnaires nationaux aura lieu prochainement pour déterminer les mesures efficaces pour contrer le phénomène. En d'autres termes, il a estimé que sans l'adhésion des concessionnaires et des sociétés mères, le projet risque de ne pas aboutir. Saisissant cette opportunité, le ministre fera remarquer que «les sociétés mères avec lesquelles l'Algérie a signé des engagements internationaux subissent des pertes considérables». A cet effet, il est du devoir de «l'Etat de sauvegarder la propriété intellectuelle, des constructeurs automobiles, et de prévenir du danger que représentent ces pièces sur la vie humaine.» Ainsi, des contacts ont été pris avec les grands cartels internationaux pour avoir assez d'informations quant à leurs usines implantées dans le monde, car le ministre a fait remarquer que les services des douanes ont saisi des pièces de rechanges en provenance des pays où la société mère n'est pas implantée. Dans cette perspective, une certification de la société mère sera exigée aux importateurs. Pour palier au manque de matériels, un laboratoire d'essai sera installé d'ici l'année prochaine. Il aura comme principale mission le contrôle efficace et détaillé de la qualité des pièces de rechange et leur conformité avec la réglementation algérienne. Par ailleurs, les services de contrôles seront renforcés par le recrutement de 7000 agents universitaires ingénieurs dans les 4 ans à venir. S'agissant des mesures de contrôle des marchandises, M. Djaâboub a affirmé que «des instructions fermes ont été adressées aux inspections de contrôle des frontières, en présence des directeurs régionaux, pour la mise en application des nouvelles mesures concernant la gestion du commerce extérieur, afin de maîtriser les importations et avoir des chiffres fiables du taux des importations, ainsi que le renforcement du contrôle de la qualité et la lutte contre la fraude.» Il est à noter, dans ce sens, que l'Algérie dispose de 20 inspections de contrôle à travers le territoire national. Le ministre a mis l'accent sur le renforcement du contrôle en mettant en avant «la détermination du gouvernement à contrôler avec rigueur les marchandises.» S'agissant, des doléances des importateurs quant à la lenteur des procédures administratives, le ministre a expliqué, dans ce sillage, que «plus de 50% des importations transitent par le port d'Alger.» «Nous invitons nos importateurs à travailler avec les autres ports de l'Algérie», affirme-t-il. En outre, il est à noter qu'au niveau du port d'Alger l'effectif a doublé, passant de 15 inspecteurs à 35. Il faut ajouter à cela que depuis 4 semaines les services du contrôle travaillent le jeudi. A ce propos, pendant, les journées de la semaine l'inspection du contrôle traite 300 à 350 dossiers quotidiennement, et le jeudi 20 dossiers. A cet effet, et afin de remédier à la situation, des contacts avec les autres services, qui activent au niveau du port d'Alger, essentiellement la douane, la police et l'entreprise portuaire, sont entamés pour les convaincre à travailler le jeudi et le vendredi. Désormais, les importateurs sont invités à venir faire leurs démarches le jeudi et le vendredi. Hamid Si Salem