Au cours de la dernière rencontre entre le coprésident de la Fondation Bill & Melinda Gates, M. Bill Gates et le directeur général de la FAO M. Jacques Diouf, au siège de la FAO, l'importance du développement agricole étai mise en exergue, ainsi que les défis que doit relever l'agriculture à long terme face au problème de la faim et de la pauvreté dans le monde, notamment avec cette crise qui n'a épargné aucun pays qu'il soit riche ou pauvre. Il est important de signaler que selon les projections de la FAO, 104 millions de personnes vont grossir les rangs des affamés en 2009. De son côté M. Diouf a estimé qu'il est nécessaire d'agir en toute urgence et en même temps réaliser des progrès durables en agriculture pour soutenir le milliard de personnes qui soufrent de la famine. Il poursuivra que: "La faim dans le monde n'est pas une option", L'accès à des aliments sains, nutritifs et en quantités suffisantes est fondamental non seulement pour le bien-être des ménages pauvres, mais aussi pour le développement économique, la paix et la sécurité partout dans le monde." Il ajoutera que le défi consiste à nourrir les trois milliards de personnes de plus qui vivront sur notre planète d'ici à l'an 2050". En 2006, la Fondation Bill & Melinda Gates a lancé un programme de développement agricole comprenant quatre volets à savoir la productivité agricole, accès aux marchés, science et technologie ainsi que la politique et statistiques, pour aider les petits paysans à se libérer de la faim et de la pauvreté. C'est justement dans le but d'améliorer la qualité et l'accessibilité aux statistiques sur le développement de l'agriculture et de l'alimentation dans 17 pays d'Afrique subsaharienne que la Fondation a octroyé à la FAO un don de 5,6 millions de dollars sur deux ans. On souligne que la FAO collabore aussi avec la Fondation dans le cadre de deux projets dont le premier consiste à un don de 164,5 millions de dollars sur cinq ans en faveur des projets de développement de l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) quant au deuxième,il concerne un don de 26,8 millions de dollars sur trois ans en faveur d'un projet de recherche de l'Université Cornell sur la résistance à la rouille du blé. Et toujours par souci d'améliorer la production alimentaire en Afrique, la FAO a conclu des partenariats innovants avec d'autres acteurs du développement agricole on citera à titre d'exemple l'accord passé avec l'Alliance pour une révolution verte en Afrique. Il faut dire que les causes de la quasi stagnation de la production dans les pays pauvres sont la faiblesse des infrastructures, la forte dépendance des eaux de pluie pour l'irrigation aussi l'état des routes rurales et les défaillances concernant le stockage des denrées alimentaires et les systèmes d'irrigation, sans oublier de souligner la flambée des prix alimentaires ces deux dernières années à cause de la crise financière mondiale. Malika A.