Quelque 100.000 emplois nouveaux seront créés à Sétif au titre des travaux des grands transferts d'eau inscrits au profit de la wilaya, ont indiqué samedi les services de la direction de l'hydraulique. L'impact "considérable" sur l'emploi, dans le sillage de ce projet qui a nécessité une enveloppe de plus de 61 milliards de DA, est souligné par les responsables locaux qui indiquent que l'une des "priorités" est "d'employer la main-d'oeuvre locale dans l'exécution de ce projet structurant".Ce grand projet prévoit également la réalisation de deux barrages d'une capacité de stockage de 285 millions de m3, en plus de la réalisation de 82 km de canalisations de transfert et 8 stations de pompage pour des délais de réalisation fixés entre 36 et 40 mois, ont rappelé de leur côté des responsables de la direction de l'Hydraulique. Ces "grands transferts" concernent l'acheminement des eaux du barrage de Ighil Emda, près de Kherrata (Bejaia), exploité actuellement pour la production de l'énergie électrique, vers la région d'El Mahouane, au Nord-ouest de Sétif, ainsi que le transfert des eaux du barrage d'Erraguène (Jijel) vers la région de Draâ Driss, non loin d'El Eulma, à l'Est de la capitale des hauts plateaux. Toutes les difficultés ayant retardé le lancement des travaux de ces grands transferts ont été levées, les travaux de pose des canalisations ayant été confiés à un groupe turc, tandis que des entreprises se chargeront de la réalisation des deux barrages, a-t-on encore indiqué. Ce projet dont la première pierre avait été posée par la président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, compte parmi les plus importants inscrits au profit de la wilaya de Sétif, assure-t-on à la wilaya de Sétif, mettant également en exergue son "impact sur le développement socioéconomique de toute la région". Selon le directeur de l'hydraulique, le projet des grands transferts, une fois réceptionné, permettra l'approvisionnement en eau potable de 1,7 million d'habitants grâce à un volume mobilisé de 313 millions de m3 par an, et donnera lieu à l'extension des surfaces agricoles irriguées qui seront portées à 36.000 hectares sur les hauts plateaux. De même que ce projet ne manquera pas d'entraîner une "amélioration sensible" des revenus et du niveau de vie des agriculteurs, étant donné, a-t-on précisé, qu'à la faveur de cette extension, la production agricole sera multipliée par cinq. R.R