Une zone de libre-échange fonctionnerait mieux, en tout cas plus loyalement, dans une économie intégrée, où les pays concernés perçoivent qu'ils doivent se construire en solidarité une destinée commune. Les cadres d'échanges et de concurrence sont bien définis et parfois même avec la conviction que les économies doivent être convergentes et complémentaires. Quand il n'y a pas de projet commun, et donc pas de volonté commune à aller ensemble et à s'échanger des mesures de confiance, y aura-t-il une propension à respecter les règles du jeu imposées par le fonctionnement d'une zone de libre-échange ?L'intégration économique, serait-elle une contrainte ou un atout ? Si c'est une contrainte, pourquoi les pays la rechercheraient-ils pour constituer des ensembles régionaux, alors qu'il ont toute latitude de continuer à s'ignorer, ou du moins à se comporter les uns avec les autres en partenaires non soumis à des obligations supranationales ? Des pays qui ne sont pas intégrés, comme les pays arabes , ou seulement maghrébins par exemple, ou africains, ne peuvent pas s'entendre et respecter les règles du jeu définies pourtant en commun pour faire fonctionner la zone de libre-échange ou s'entendre sur un pacte de stabilité régionale et s'engager sur des objectifs. Il n'y a pas de pacte de stabilité qui encadre les finances publiques. Il n'y a pas, par exemple, d'échéance commune sur laquelle s'engager pour parvenir à un équilibre budgétaire. Il n'y a pas de structure supra nationale qui voudrait ou pourrait imposer ou du moins recommander que des démarches contraignantes (un pacte de stabilité contraignant) soient acceptées et mises en œuvre à l'effet de parvenir, à échéance fixée, à des budgets structurellement équilibrés. Une zone de libre-échange arabe ? Les fonctionnaires qui négocient les engagements "politiques", car il s'agit plutôt d'engagements politiques, veulent cette zone de libre-échange, alors que les opérateurs économiques, les entreprises de production surtout, ne la voient pas sous l'angle des atouts. Quelle traçabilité pour les produits ? D'où proviennent-ils ? Passons sur les difficultés de nos opérateurs économiques à faire face au risque des pertes de change, comme cela a été soulevé comme inquiétude, et sur la mise en à niveau qui n'est pas encore atteinte. n.b