Une nouvelle filliale “AADL Gest-Immo”, vient d'être mise en place par l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL). La création de cette nouvelle structure répond à l'impératif de sauvegarde et gestion des biens immobiliers. En effet, plusieurs insuffisances ont été constatées dans ce domaine. «La dégradation des biens immobiliers ne concerne pas uniquement le vieux bâti, même les nouvelles bâtisses se dégradent aussi» ont averti les experts en la matière. C'est dans le but de “parer à ces insuffisances constatées en matière de gestion immobilière” que l'AADL a créé cette filiale. Selon les informations fournies par l'agence, cette filiale sera constituée sous la forme d'une société par actions (SPA) ; elle aura pour mission principale “d'apporter les correctifs nécessaires à la gestion immobilière”, de “préserver le patrimoine bâti” et “d'améliorer progressivement le cadre de vie des locataires acquéreurs au niveau des cités réalisées par l'AADL”, a indiqué cette dernière dans un communiqué. Des tâches que l'AADL assumait par le passé alors que ça ne relevait pas de ses mission. Désormais cette structure, qui sera dirigée par M. Kamouche Salim, va décharger l'AADL de la mission de gestion immobilière. Même si l'AADL se félicite du bilan «positif» réalisé dans ce domaine au cours des 5 dernières années d'exercice, certains acquéreurs de logement se plaignaient de sa gestion. Ils reprochent à l'agence de ne pas avoir envisagé un plan de gestion qui impliquera davantage les habitants. Ces derniers sont réduits à payer les charges et sont exclus de toute coopérations. A travers cette filiale, l'AADL compte impliquer les citoyens dans la gestion de la cité, les sensibiliser, les responsabiliser et les impliquer afin de leur assurer un environnement meilleur et un cadre de qualitéUne stratégie de gestion immobilière est en effet plus qu'urgente, d'autant plus que le parc immobilier national, qui compte actuellement plus de 6 millions d'unités, est appelé à augmenter, notamment avec la réalisation d'un million de logements prévue dans le cadre du plan quinquennal. Par ailleurs, il faut souligner que le personnel d'encadrement et de gestion immobilière demeure insuffisant. Selon les dernières déclarations du département de Noureddine Moussa, l'Algérie ne dispose que de 400 administrateurs immobiliers, tandis que les besoins sont de l'ordre de 5000 cadres. Le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme compte, dans ce sens, former plus de cadres dans cette spécialité. Il a lancé, l'année dernière, un vaste programme de formation et de recyclage des administrateurs et des gestionnaires de biens immobiliers. Mebarek B.