Le 23 février, deux événements marquants seront célébrés simultanément par le RND, l'un à Alger au Palais du peuple et l'autre à Constantine, la terre qui a vu naître l'un de ses concepteurs idéologiques, Abdelhak Benhamouda. A Alger, un meeting populaire se tiendra le 23 février à l'esplanade de l'UGTA qui verra la participation des militants et cadres de la Capitale. Cette rencontre sera présidée par l'ancien sénateur et néanmoins coordinateur de la wilaya d'Alger du RND, Seddik Chiheb. Créée en février 1997 au cœur de la crise sécuritaire, cette formation a régné avec une majorité écrasante sur le pouvoir législatif, mais elle enregistre un net recul en 2002, cédant la place au FLN. Maintenant qu'il n'est plus chef du gouvernement, le secrétaire général du RND se consacre à la gestion de sa formation. Ce parti participera aux élections législatives prévues pour le 17 mai prochain, et son secrétaire général, déjà en pré-campagne, a visité 35 wilayas. Son périple qui se poursuit cette semaine par des rencontres avec les militants du parti dans les wilayas de l'est le conduira à la wilaya d'El Tarf Skikda, Guelma et Constantine le 21 février. Cette dernière abritera les festivités du 10e anniversaire du parti. Ce sera le SG, Ahmed Ouyahia en personne qui présidera le double anniversaire : celui de la mort de Abdelhak Benhamouda à quelques jours des assises de la création du RND et le 10e anniversaire de la création du parti. La tournée se terminera la journée suivante, soit le 22 février, à Bordj Bou Arréridj. Le programme du RND pour les prochaines législatives est déjà tracé. Selon le porte-parole du parti, Miloud Chorfi il "ne reste à affiner que quelques points", en soulignant que "c'est un programme qui présente une très grande similitude avec le programme du chef de l'Etat". Avec 80 parlementaires, le Rassemblement national démocratique, RND, est élu deuxième force politique du pays. Une place que le chef du parti, M. Ahmed Ouyahia, ne cesse de rappeler à chacune de ses sorties. "Les clichés que nos détracteurs tentent de nous coller, vainement, depuis une décennie, ont prouvé leur insignifiance sur le terrain. Le RND a réussi à attirer, en un laps de temps, la confiance des citoyens", a affirmé le secrétaire général du parti, dans l'une de ses récentes sorties médiatiques. Le RND semble déterminé à se faire une place meilleure sur la scène politique ; son SG a souligné lors de ses sorties, que "le RND vise des résultats meilleurs. " Il est à noter que trois mois séparent donc l'Algérie des élections législatives. La Constitution de 1996, rappelons-le, avait doté le Parlement algérien d'une structure bicamérale, à savoir l'Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation. L'APN issue des dernières législatives en date du 30 mai 2002, a été remportée par le Front de libération nationale (FLN) qui a arraché la majorité au Rassemblement national démocratique (RND) lequel avait remporté les précédentes élections pluralistes en juin 1997. L'APN compte 389 sièges, dont 8 réservés aux nationaux résidant à l'étranger, répartis en 48 circonscriptions électorales pour ce qui est des élections à l'intérieur du pays, et en 6 zones pour l'élection des membres représentant la communauté émigrée. La norme de représentation, notons-le, est d'un siège pour 80 000 habitants, plus un siège supplémentaire pour chaque tranche restante supérieure à 40 000 habitants. En tout état de cause, le nombre de sièges ne peut être inférieur à 4 pour les wilayas dont la densité démographique est inférieure à 350 000 habitants.