La croissance du marché interbancaire ralentit. Ainsi, selon, le dernier rapport de la Banque d'Algérie concernant la situation du marché monétaire pour les mois de mars et avril 2009, l'offre de fonds prêtables placée sur le marché interbancaire a enregistré une baisse de 1,730 milliard de DA à fin avril 2009, passant ainsi de 25,580 milliards de DA à 23,850 milliards de DA. Notons qu'à la même période de l'année 2008, l'offre de fonds prêtables placée sur le marché interbancaire a enregistré une hausse de 2 ,930 milliards de DA à fin avril 2008 passant ainsi de 17,915 milliards de DA à 20,845 milliards de DA. Aussi, durant le deuxième bimestre de l'année 2009, la Banque d'Algérie est intervenue sur le marché monétaire en ayant recours à une reprise de liquidités multilatérales par appels d'offres. Les absorptions effectuées par la Banque d'Algérie à échéances de 7 jours et 3 mois s'élèvent à 1 100 milliards de DA. A fin avril 2009, les banques ont placé au titre de la facilité de dépôt rémunéré un montant de 1 259 milliards de DA. L'encours des valeurs du Trésor émises par voie d'adjudication sur le marché monétaire à fin avril 2009 est de l'ordre de 344 milliards de DA. Le taux d'intérêt moyen pondéré des opérations à terme du marché monétaire interbancaire est passé de 3,61076 % à fin mars 2009 à 3,62393 % à fin avril 2009 pour des maturités allant jusqu'à 720 jours. Les taux des reprises de liquidités effectuées par la Banque d'Algérie sont fixés à 0,75% pour la maturité de 7 jours et 1,25 % pour la maturité de 3 mois. Le taux d'intérêt de la facilité de dépôt à 24 heures est fixé à 0,30 %. Il est utile de rapeller que selon les derniers chiffres communiqués par la Banque d'Algérie, l'encours de liquidité bancaire était de 2 597,8 milliards de dinars à fin décembre 2008, contre 2001,2 milliards de dinars fin 2007. Ainsi, le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, a estimé récemment que le niveau des liquidités des banques à fin mars 2009 permet de soutenir la "poursuite de l'expansion des crédits à l'économie, notamment pour le financement des investissements productifs". Dans ce sens, la Banque d'Algérie a invité les banques à améliorer la gestion du risque de liquidités en relevant que le rôle de la politique monétaire dans la régulation du marché monétaire "doit être accompagné par un progrès de la part des banques quant à la gestion du risque de liquidités, sachant que la persistance du contexte d'excès de liquidité en Algérie contraste avec l'acuité de la crise de liquidités qui a été la première manifestation de la crise financière internationale dès 2007 ". Isma B.