A l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, célébrée hier, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé, jeudi dans un message, que "le dérèglement climatique menace la planète toute entière, et plus particulièrement le continent africain, qui en constitue la première victime et doit ainsi s'intégrer dans le dialogue mondial sur le sujet ". En effet, le chef de l'Etat a saisi cette occasion afin de mettre en relief la vulnérabilité du continent africain face aux aléas climatiques. "Il en subit les conséquences, la pauvreté, l'aggravation des maladies, la sécheresse, les inondations, la désertification, la dégradation des écosystèmes, l'exode massif des réfugiés", a-t-il ajouté, tout en signalant que "l'Afrique n'a aucune responsabilité dans le réchauffement climatique" et "n'est pas concernée par les mesures contraignantes de réduction des gaz à effet de serre". A cet effet, il a appelé l'Afrique à "agir vite pour prendre part aux négociations en cours dans la perspective de la conférence des parties qui se tiendra à Copenhague en décembre 2009 et qui devrait parvenir à un consensus sur le climat pour l'après Kyoto 2012". Le chef de l'Etat a rappelé à la même occasion les efforts entrepris par l'Algérie en vue de lutter contre le réchauffement climatique, notamment, la ratification de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et dans ce cadre, indiquera-t-il, "nous nous sommes dotés d'une loi d'avant-garde, qui a classé les changements climatiques parmi les risques majeurs". "En 2003, notre "Plan climat" a défini les options stratégiques et les mesures intersectorielles à prendre afin d'assurer le développement durable et d'atténuer les effets du changement climatique", a-t-il relevé. "Nous nous sommes engagés dans une stratégie de valorisation et d'exploitation du gaz naturel. Ce choix s'intègre dans la préoccupation mondiale en matière de développement durable, de protection de l'environnement et des changements climatiques", a-t-il fait valoir. Le Président Bouteflika a indiqué que "cet ensemble de mesures a permis de contribuer à la réduction des émissions des gaz à effet de serre en Algérie et au niveau régional et international grâce à l'utilisation d'une énergie propre chez nos partenaires commerciaux". Le Président a signalé également que dans le cadre du Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) à l'horizon 2025, l'Algérie s'est engagée à intégrer la menace climatique comme un élément à prendre en charge dans la mise en place de la stratégie de développement durable intégrée, tout en classant comme "préoccupations importantes et permanentes de l'Algérie", la protection des zones désertiques, la promotion et le développement des Hauts plateaux, la préservation du littoral et la protection des différents écosystèmes. Pour conclure son message, le chef de l'Etat a tenu a rappeler qu'en 2006, la célébration de la Journée mondiale de l'environnement et les festivités qui l'ont accompagnée se sont déroulées en Algérie qui a été désignée porte-parole honoraire de l'année 2006 "Année internationale des déserts et de la désertification", a-t-il encore rappelé. "En portant aujourd'hui l'Algérie à la présidence du Groupe Afrique sur les changements climatiques, les pays africains ont renouvelé leur confiance dans les efforts engagés par notre pays dans le traitement de ce risque majeur en ce qui concerne notre continent". H. M.