Dès l'engagement dans un contrat de libre échange, il n'y a plus de possibilité de rééquilibrer les échanges par le dialogue avec les gouvernants. Comment, et surtout avec quoi, rééquilibrer la balance commerciale hors de la prise en compte des hydrocarbures ? C'est l'éternelle question, et c'est également l'éternelle réponse qui est donnée, à savoir investir dans la substitution aux importations. Y aurait-il une autre réponse plus en mesure d'assurer les équilibres ? Depuis très longtemps, et même bien avant le retour du président aux charges de l'Etat, car il faudrait remonter aux années 70 , 80, et même 90 pour noter la prise en charge dans les discours de cette préoccupation. Si cette préoccupation avait été transformée en politiques d'actions, peut être qu'aujourd'hui la balance commerciale serait assez équilibrée. Quoi pouvoir imposer aux gouvernants étrangers en termes de produits algériens quand c'est le privé étranger qui se présente sur le marché et non l'Etat lui-même ? Il faudrait plutôt se demander pourquoi nous ne pouvons pas imposer aux privés étrangers d'importer de chez nous à hauteur du nécessaire pour équilibrer les échanges ? Et d'abord, s'agit-il réellement d'échanges ? Lorsqu'au concept d'échanges est accolé celui de libre pour donner le nouveau concept composé de libre échange, il n'y a point de contraintes à imposer, sauf à dialoguer pour convaincre, non pas les gouvernants mais les entrepreneurs privés. Il faudrait faire la part des choses entre ce qui revient aux gouvernants et ce qui revient aux opérateurs privés. Il faudrait quand même en vouloir au système des discussions en vue de conclure des accords d'association d'ignorer nos propres entrepreneurs au point de ne pas les avoir impliqués et même pas de les avoir consultés. Peut être que la compensation aurait été celle du financement par les pouvoirs publics étrangers de la coopération dans le système éducatif, celui de la santé, etc. N.B