La Centrale syndicale, commémore officiellement son 51e anniversaire de sa création (le 24 février 1956) aujourd'hui au niveau de la wilaya de Laghouat. Cette célébration intervient dans un contexte marqué par les acquis de l'UGTA, lors de la dernière tripartite mais également par la protestation des travailleurs qui n'ont toujours pas touché les augmentations prévues par la 12e tripartite, notamment le SNMG qui devait être appliqué en début janvier. Pour le numéro 2 de l'UGTA, M. Salah Djenouhet, la célébration de ce 51e anniversaire est marquée par "le bilan très positif" réalisé par l'UGTA lors de la bipartite et la 12e tripartite qui a amélioré les conditions de vie des travailleurs à travers les augmentations obtenues en faveur des travailleurs de la fonction publique, et ce, après que le président Bouteflika ait décidé que Trésor public prenne en charge cette augmentation. Néanmoins, celles destinées au secteur économique ,évaluées entre 10 et 20%, ne sont toujours pas entrées en vigueur. Il a rappelé que le pacte économique et social doit créer "un équilibre et un juste milieu", qui préserve les droits des travailleurs. Aussi, le 24 février, symbole de la nationalisation des hydrocarbures, prend cette année, une dimension différente pour l'UGTA, puisque, la nouvelle loi sur les hydrocarbures a été amendée, afin de préserver les richesses du pays pour les générations à venir, une décision qui a été prise par le chef de l'Etat. Il est à noter que la Centrale syndicale a adopté ces dernières années, le dialogue comme meilleur moyen de régler les conflits et éviter la perte de milliers de postes d'emploi contrairement à ce qui s'est passé dans de nombreux pays de l'Europe de l'Est, comme elle a permis la réhabilitation et la protection d'entreprises publiques, menacées de fermeture, selon les responsables de l'UGTA. Aussi, M. Sidi Saïd avait appelé les travailleurs, lors de ses rencontres régionales "à préserver la cohésion syndicale, à maintenir une coordination et un dialogue constants avec les pouvoirs publics, à veiller à la préservation de la paix sociale afin de réduire les difficultés dans la résolution des problèmes par la voie de la négociation, du dialogue et de la transparence". Pour ce qui est de la privatisation, et ses contraintes sur les travailleurs, l'UGTA a posé cinq conditions, à savoir la préservation des postes d'emploi et de l'activité économique des entreprises concernées, la représentation syndicale, les conventions collectives, les avantages salariaux et enfin la formation et le recyclage des travailleurs. Cette célébration intervient également en pleine préparation du 11e congrès. En effet, depuis le 15 février, les congrès des fédérations nationales se sont tenus; la Centrale syndicale prévoit également d'organiser les congrès des fédérations nationales des finances, des banques et assurances, des douanes, de la jeunesse et des sports et de la mécanique. La date du congrès de la fédération des travailleurs du secteur du pétrole et chimie est fixée, quant à elle, pour les 6 et 7 mars prochain. Entre, les 6 et 31 mars, d'autres rencontres de ce genre sont également au programme. Pour ce M. Djenouhet , "l'UGTA donne un coup d'accélérateur dans la tenue de ces rencontres ainsi que le renouvellement des unions de wilaya en vue de tenir son onzième congrès en novembre ou décembre prochains". Une douzaine de fédérations nationales sur un total de trente ont été déjà renouvelées, et l'opération doit s'achever avant la fin juin 2007 pour pouvoir ensuite aller vers les assises nationales du 11econgrès.