Une convention de coordination dans le domaine du dessalement de l'eau de mer a été signée par le ministère de l'Energie et des Mines et celui des Ressources en eau, dimanche, à Alger. Les documents de cette convention ont été paraphés par M. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines et M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. Aux termes de cet accord, un comité de suivi a été créé pour assurer la coordination entre tous les intervenants dans l'activité du dessalement d'eau de mer que sont les secteurs de l'énergie et des ressources en eau, l'Algérienne des eaux (ADE), Algerian energy company (AEC), Sonatrach et Sonelgaz, a-t-on expliqué. Selon M. Khelil, cet accord vise à coordonner la préparation, la planification, la réalisation des différents projets de dessalement ainsi que la gestion de l'interconnexion des unités de dessalement au réseau de distribution d'eau géré par le ministère des Ressources en Eau. Il constitue également un cadre qui va définir les relations entre les deux secteurs en matière de dessalement d'eau de mer, a ajouté le ministre. Soulignant l'importance de cette coordination entre les deux ministères, M. Sellal a, pour sa part, indiqué que cet accord va mettre en place les instruments qui vont gérer cette activité. M. Khelil a, par ailleurs, rassuré que les usines de dessalement réalisées en Algérie, "n'ont aucun impact sur l'environnement". "Il y a peut être une concentration de sel mais qui est rapidement diffusée", a précisé M. Khelil qui a ajouté que "l'Algérie, qui s'est lancée un peu très tard dans le dessalement, a tiré les leçons des expériences des pays méditerranéens qui l'ont précédé dans cette technique''. "Nous espérons dans l'avenir construire nos propres unités de dessalement, notre ambition actuellement est de réaliser avec notre propre engineering ces stations et peut être même une partie des équipements localement'', a-t-il dit. Par manque d'eau potable, l'Algérie a misé sur les usines de dessalement d'eau de mer. Dix stations sont déjà opérationnelles. Le nombre de stations sera augmenter jusqu'à 43 à l'horizon 2019, pour répondre aux besoins domestiques nationaux, ainsi que doubler les capacités journalières actuelles qui s'élèvent a 1,04 million de m3 et ce, via la société d'investissement Algerian Energy Company( Filiale de la Sonatrach et de la Sonelgaz), et l'Algérienne des eaux. Désormais, le dessalement de l'eau de mer en Algérie revêt un caractère stratégique, il remplacera les ressources naturelles dans la majorité des villes du nord algérien. Notons que le complexe de dessalement d'eau de mer et de production d'électricité Kahrama, basé à Arzew (Oran), a livré son cent millionième m3 d'eau. Située dans la zone industrielle d'Arzew, à 40 km à l'Est d'Oran, Kahrama est l'une des 13 stations de dessalement d'eau de mer programmées en Algérie pouvant fournir une capacité globale de 2,26 millions de m3/j d'eau. L'unité de Kahrama, qui produit aussi de l'électricité grâce à trois turbines à gaz, fournit, depuis son inauguration en 2005, une moyenne de 86.880 m3 par jour tant aux unités industrielles de cette zone qu'au réseau de la SEOR (Société des Eaux d'Oran) pour les besoins de la population de l'agglomération d'Oran. La production d'eau dessalée est "l'équivalent d'un barrage", a assuré le P-DG de Kahrama, Mezara Ammar. Doté d'un laboratoire, le complexe fournit à sa clientèle une "eau soumise à une désinfection avec de l'hypochlorite de sodium pour éliminer toute trace possible de micro-organismes pathogènes". En outre, il est équipé d'un système de contrôle "on line" de tout le "process" de production de Kahrama qui fournit également de l'eau distillée. Ouzna Mesroua