La Commission européenne a annoncé mardi la levée de l'interdiction d'exploitation dans l'UE de quatre compagnies aériennes indonésiennes, en raison d'"améliorations satisfaisantes en matière de sécurité". La compagnie Yemenia Airways, dont un A310 s'est abîmé en mer le 30 juin au large des Comores, n'a pas été intégrée à la liste noire de l'Union européenne, qui comprend toutefois la quasi-totalité des compagnies de deux nouveaux pays, la Zambie et le Kazakhstan. Quatre compagnies indonésiennes -Garuda Indonesia, Airfast Indonesia, Mandala Airlines et Premiair- "peuvent être retirées" de la liste noire de l'UE, "l'autorité dont elles dépendent garantissant qu'elles respectent les normes de sécurité internationales", a précisé la Commission dans un communiqué. Elles étaient frappées par l'interdiction d'exploitation depuis juillet 2007. La compagnie nationale indonésienne, Garuda, compte reprendre ses vols vers l'Europe en 2010. Le transporteur thaïlandais One Two Go a également été retiré de la liste car les autorités de l'aviation thaïlandaises ont annulé son certificat. La Commission se félicite des efforts des autorités de l'aviation civile en Indonésie, au Gabon, en Ukraine et en Angola "pour améliorer l'exercice de leurs responsabilités en matière de surveillance en vue de renforcer la sécurité". La liste noire comprend cependant deux nouveaux pays -la Zambie et le Kazakhstan- en raison de "problèmes de sécurité constatés dans le système de surveillance". Ce qui signifie une interdiction d'exploitation imposée à toutes les compagnies de ces pays, à l'exception du transporteur kazakh Air Astana, dont les activités dans l'UE "sont maintenues mais dans des conditions strictes". En revanche, la compagnie yéménite Yemenia Airways, dont un Airbus A310 s'est abîmé en mer fin juin près des Comores, n'a pas été ajoutée à la liste noire de l'UE. Le 30 juin, le commissaire européen aux Transports Antonio Tajani avait déclaré que Bruxelles allait vérifier le niveau de sécurité de Yemenia Airways pour déterminer si elle devait être ajoutée à la liste. Sur les 153 personnes à bord, dont 66 Français, seule une jeune fille de 12 ans a survécu à la catastrophe. La liste noire, que l'UE a commencé à publier en 2005, compte désormais quelque 200 compagnies dont les autorités européennes estiment qu'elles ne respectent pas les normes internationales de la sécurité aérienne. Y figurent des compagnies de Corée du Nord, du Soudan, d'Afghanistan, de Guinée équatoriale, du Liberia, de Sierra Leone ou encore de République démocratique du Congo.