Le financement de l'économie algérienne par la Banque extérieure d'Algérie a été de l'ordre de 189 milliards (Mds) de DA, soit une hausse de 28 % par rapport à 2007, a souligné, hier, le président directeur général de la banque, M. Mohamed Loukel, à l'école de formation de la banque à Alger, lors de la présentation de son bilan annuel pour l'exercice 2008. Ces crédits ont évolué de 2005 à 2008 en passant de 377.250 Mds de DA à 866.173 milliards de DA, soit une progression de près de 500 milliards de DA, tandis que les ressources sont en progression de 12 % par rapport à 2007, soit un montant de 2.054 milliards DA, en augmentation de 219 milliards DA. L'ensemble des partenariats, ainsi que la participation de la banque aux grands projets structurants de l'Etat, ont permis d'injecter dans l'économie nationale près de 189 milliards de DA en 2008, traduisant ainsi l'implication importante de la BEA dans la réalisation du programme d'accompagnement à la croissance par le financement des projets structurants engagés dans les secteurs de l'énergie, du dessalement de l'eau de mer, de la construction des autoroutes et des barrages. Une forte pénétration du tissu de la PME/PMI a été constatée. Les crédits ont presque doublé, selon le P-DG de la Banque extérieure d'Algérie. M. Loukel a indiqué que "les crédits accordés à la PME auraient pu être plus importants si ce n'est pas le financement des grands projets structurants de l'Etat". Par ailleurs, ceci démontre, selon lui, que la Banque, outre la consolidation de sa relation avec son portefeuille traditionnel corporatif, pénètre fortement le tissu de la PME/PMI et plus récemment celui des particuliers. Selon les chiffres communiqués par le premier responsable de la BEA, au 31 décembre de l'année écoulée la répartition des financements a donné la priorité au secteur public avec 71%, le secteur privé avec 26% et les particuliers avec 3%. S'agissant du commerce extérieur, celui-ci voit la confirmation de la BEA en tant que leader sur le marché avec 17.7% de parts des importations, avec une valeur marginale de la revente en l'état de 1.83% et de 92% des exportations. Ainsi, les rapatriements réalisés par le canal de la BEA, au titre des recettes d'hydrocarbures, sont évalués à 74.8 Mds de dollars. Les filiales et participations à l'international de la BEA ont contribué, au résultat, par un montant avoisinant le 1 milliard de DA. Cette banque publique, qu'on appelle également " Banque de Sonatrach ", classée au premier rang en Afrique du Nord, a réalisé un bénéfice net équivalent à 263 milliards DA en 2008. Un total bilan en hausse, par rapport à 2007, de 12 % atteignant 2.379 milliards de DA, soit (33,424 milliards USD) et une augmentation, en valeur absolue, de 263 milliards de DA. Ce paramètre, selon M. Loukel "hisse la Banque au premier plan tant en Algérie qu'a l'échelle maghrébine" La Banque extérieure d'Algérie se porte bien puisque son assise des fonds propres est consolidée, des fonds propres nets, en perpétuel renforcement, atteignant 111 milliards de DA et ce, sans aucune mesure exogène. Il s'agit aussi d'un produit net bancaire en évolution significative, par rapport à 2007, de 42 % atteignant 48,5 milliards de DA soit une augmentation de 14,4 milliards de DA. Ce paramètre révèle l'importance de l'activité de la Banque et de son développement. Quant au coefficient d'exploitation, il est évalué à 16,6 % contre 25 % en 2007, marquant ainsi une nette amélioration de la productivité. S'agissant de la participation citoyenne à 1'impôt, celle-ci a atteint 7,521 milliards de DA (un montant de 20,1 milliards de DA sur les trois derniers exercices). Dans cette optique, le P-DG de la BEA a tenu à préciser que les bénéfices sont en nette progression de 35,5 % par rapport à 1'exercice 2007, atteignant un montant de 22,4 milliards de DA (314 millionsUSD), une augmentation en valeur absolue de 5,9 milliards de DA. Il convient de rappeler que les bénéfices nets, après impôts, ont évolué de 0,511 milliard de DA en 2003 à 22,4 milliards de DA en 2008. Par ailleurs, le retour sur fonds propre connaît une amélioration continue grâce à 1'impact des résultats significatifs, et ce, malgré un renforcement substantiel des propres (38 % entre 2007 et 2008). Ce ratio reflète une rentabilité très appréciable de la Banque. D'autre part, le ratio de retour sur investissement est de 1'ordre de 97 %, révélant ainsi une fructification exceptionnelle du capital investi, estime M. Loukel. Toutefois, au plan de la modernisation et du développement de la Banque, " un effort a été entrepris, durant 1'exercice 2008, pour la mise en place du NCD (Noyau Central des Données) en tant que Système unique d'information, mettant fin à la dualité de systèmes en vigueur jusque la généralisation du réseau satellitaire (VSAT) à l'ensemble des agences et structures centrales soit 90 sites ", a-t-il déclaré. Evoquant les perspectives de la Banque, M. Loukel a annoncé le renforcement du réseau d'agence par la création de nouvelles agences : de 82 agences, le réseau est passé à 92 au 1er semestre 2009, pour atteindre 127 agences à l'horizon 2012. Cependant, la Banque Extérieure d'Algérie a jeté les jalons pour la création, avec des partenaires de renom international, d'une société de Leasing, ainsi que d'une société de Capital Investissement et ce, en direction de 1'appui aux PME / PMI, ainsi que le lancement de la Bancassurance. Le montage de l'Actionnariat a scrupuleusement respecté les nouvelles règles et instructions édictées en la matière. Hamid Si Salem