La première compagnie espagnole d'électricité, Endesa, a fait part, lundi, de son vif intérêt pour la conclusion d'un "accord stratégique à long terme" et l'établissement d'une "coopération globale" avec les sociétés algériennes dans le secteur énergétique. En effet, Endesa a indiqué que cet accord, qui a fait l'objet récemment de discussions entre le directeur général de la compagnie espagnole, Rafael Miranda, et les responsables algériens du secteur de l'énergie, porterait sur divers projets, notamment celui de la construction en Algérie d'une centrale électrique modulaire à cycle combiné de 2 000 MW. Cette centrale pourrait alimenter tant l'Algérie que l'Espagne à travers l'interconnexion directe (câble électrique) qui sera établie entre les deux pays. D'autre part, cet accord stratégique porterait aussi sur des projets dans les secteurs de l'énergie éolienne, solaire-photovolataïque, solaire-thermique et de biomasse et "pourrait supposer un investissement de près de 2,5 milliards d'euros". Dans ce contexte, Endesa s'est dite prête à apporter son "expérience" dans la construction de centrales, gestions de projets et systèmes complexes, financement de projets internationaux et formation des techniciens algériens. "Cet accord supposerait pour Endesa compléter tant son plan de capacité en Espagne et au Portugal que sa stratégie dans l'arc méditerranéen", souligne le communiqué, qui rappelle que l'interconnexion électrique entre l'Espagne et l'Algérie est incluse dans les "projets d'intérêt commun" de l'Union européenne. En outre, Endesa s'est félicitée des "bonnes relations et de l'entente" qui existent avec la Société nationale des hydrocarbures Sonatrach, avec laquelle elle est partenaire dans le projet Medgaz et dans l'usine de regazéification de Reganosa (région espagnole de Galice) et avec laquelle elle a signé, en mai 2006, un contrat pour l'achat de gaz algérien pour un volume de 1 milliard de m3/an, sur une période de 20 ans.