M. Marc Martinant, chef de projet Optimexport, a tenu à expliquer son programme de soutien à l'exportation, lors d'une interview accordée à l'Algex. Selon M. Marc Martin, le programme a une durée de vie de trois ans, qui a réellement commencé en avril 2008. "Nous apportons de l'aide par le conseil pour aider les entreprises hors hydrocarbures à exporter", a-t-il précisé. Par ailleurs, dans le cadre de l'aide à l'entreprises, ils fournissent des études de marchés sur l'extérieur pour que l'entreprise prenne connaissance de la problématique et des atouts de ce dernier. Le chef du projet d'Optimexport a déclaré que, "avec Algex, nous organisons des journées pays, bientôt avec l'Egypte qui donne de meilleurs renseignements sur la portée du marché. Egalement, nous faisons des séminaires sur des thèmes différents relatifs à l'exportation". Concernant la société française qui s'occupe du programme de soutien à l'exportation, M. Marc Martinant voit que c'est une décision politique de coopération entre les gouvernements français et algérien qui date depuis 2005. A savoir que la France a mis 2,1 millions d'euros et le gouvernement algérien 400 000 euros. Dans ce sens, "le ministère du Commerce et l'agence UbiFrance ont établi un appel d'offres et nous avons été choisis. Pour le premier programme, nous avons pris un échantillon de 45 entreprises pour tester si au bout de trois ans cela va marcher. Si c'est le cas, l'objectif est de le faire pour toutes les entreprises qui sont dans l'exportation, dans un grand programme national. Dans le même temps, nous créerons un label de qualité Algex", tels sont les propos du chef de projet d'Optimexport. M. Marc Martinant affirme que, depuis un an, ils inspectent les différentes entreprises qui exportent, qui ont exporté ou qui le souhaitent. Comme ils font des études pour connaître leur capacité à l'exportation. "Sur les 120, nous allons en prendre entre 40 et 45. Nous avons pratiquement tous les secteurs : agroalimentaire, textile, ferraille de toutes les régions", a-t-il déclaré. Ainsi, le ministre du Commerce les dévoilera dans une conférence de presse prochainement. "Les 45 entreprises devront assister obligatoirement à nos journées pays et aux séminaires. Elles seront abonnées au magazine Moci", a souligné le chef de projet d'Optimexport. Selon Marc Martinant, le choix de ces entreprises s'est fait après la prospection de plus de 200 entreprises avec des visites et des entretiens avec les chefs d'entreprise. Ces sociétés ont toutes rempli un document de 45 questions. Avec ces informations, grâce à un logiciel informatique, ils ont fait un portrait de l'entreprise, une sorte d'étude de marché qui donne une représentation de l'entreprise et de ses capacités à l'exportation. Pour les entreprises non choisies, Optimexport va leur apporter une aide lors des séminaires, comme celle apportée aux entreprises qui sont dans le challenge Optimexport. A propos de l'exportation en Algérie, M. Marc Martinant estime que les entrepreneurs ont beaucoup de motivation pour exporter. Cependant, ils manquent de stratégie et de méthode. La bureaucratie est très contraignante en Algérie. Pour faire évoluer les exportations hors hydrocarbures "je pense que seule une volonté politique pourra aller dans le sens d'apporter la culture de l'exportation, ce qui semble être le cas. Nous le voyons avec le challenge Optimexport, l'organisation et la réussite durant la Foire internationale d'Alger du premier Salon de l'exportation qui sera réédité l'année prochaine", a-t-il préconisé. Ouzna Mesroua.