Le nombre d'entreprises éligibles au programme Optimexport est de 44. Hier, le directeur général d'Algex, l'agence chargée de promouvoir les exportations hors hydrocarbures, Mohamed Bennini a énuméré les entreprises choisies. Le programme Optimexport, notons-le, soutient les entreprises hors hydrocarbures à l'exportation. Plus précisément Optimexport est un programme de renforcement des capacités exportatrices de PME algériennes. S'inscrivant dans la logique de développer les exportations hors hydrocarbures, il a été initié par le ministère du Commerce et l'opérateur Ubifrance. Par ailleurs, le projet compte plusieurs partenaires, notamment l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur, (Algex) et la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci). Dans cet échantillon d'entreprises retenues, l'ensemble des secteurs d'activités est représenté. On dénombre neuf entreprises dans l'agroalimentaire, onze dans l'industrie, sept dans la chimie et la pétrochimie, trois dans les services, deux dans l'artisanat et dans le papier et le carton et une dans les domaines des matériaux et construction, de l'édition, des textiles et dans le domaine de la pêche. Citons Vitajus, Agenor, Amimer ou Ferrovial. Figurent également dans ce programme, des entreprises qui exportent 100% de leur production comme Rizzo Pack. Ces différentes sociétés sont réparties sur l'ensemble du territoire national. Au départ, sur la liste d'Optimexport, elles étaient plus de 110. Organisation de séminaires sur les thématiques liées à l'exportation, des formations et des missions sont les trois grands axes de ce programme s'étalant sur deux ans. Des études de marché et des réductions voire la gratuité sur des services de société de conseil en management comme la Coface ou la Cagex font partie intégrante du “package Optimexport”. Ces journées de formation semblent indispensables, selon le chef du projet Marc Martinant : “Quand nous avons fait les inspections et les rencontres des entreprises, nous avons remarqué que les entreprises manquaient d'organisation. Les chefs d'entreprise ont du mal à communiquer. En outre, les sociétés algériennes connaissent mal les aides auxquelles elles ont droit. Dénominateur commun à toutes les sociétés. Elles connaissent des difficultés à conclure des contrats à cause du manque de financement ou des problèmes bureaucratiques. Nous allons organiser des séminaires et des formations avec des experts nationaux et internationaux afin d'améliorer tout cela”, explique-t-il. La première session de formation aura lieu le 28 septembre prochain avec pour thème la commission sur les transports. Pour ces entreprises, être dans ce programme Optimexport constitue un plus comme l'indique Tahar Issiakhem, le directeur Isser : “Grâce à Optimexport nous serons plus compétitifs et armés face à nos concurrents étrangers. Nous allons apprendre la culture de l'exportation et peaufiner notre logistique. Nous pensons ainsi augmenter les exportations qui représentent actuellement 8% de notre production.” Pour d'autres entreprises, ce challenge est le moyen de franchir le cap dans l'exportation comme la Sarl BTL spécialiste dans le marbre : “Avec Optimexport, nous espérons prendre des parts de marché à l'étranger. Je souhaite également valoriser le produit et la marque made in Algeria”, indique, quant à lui, son directeur Saïd Beneherif. Les sociétés qui ne sont pas dans ce programme ne sont pas oubliées. Elles pourront participer au séminaire proposé. Cependant, elles n'auront droit qu'à un seul jour de formation au lieu de deux. Autre bonne nouvelle, Optimexport est un projet pilote. Si ces 44 entreprises, avec ce soutien, réussissaient à valoriser l'exportation, le programme Optimexport pourrait être élargi alors à l'ensemble des entreprises algériennes. Emilie Marche