Sur les 6,7 millions de touristes visitant la Tunisie, 37% d'entre eux sont maghrébins, essentiellement algériens et libyens, rapporte la presse tunisienne. Ces deux catégories de touristes de nationalités différentes occupent une place importante. Leur nombre augmente d'année en année. Par conséquent, le nombre de nuitées et des recettes en devises engrangées par la Tunisie se trouve en progression constante. Même si la conjoncture actuelle n'est pas propice, avec l'apparition de la grippe porcine ou encore la crise financière, le secteur du tourisme semble être épargné dans certaines région du monde. Les touristes ont opté, cette saison, pour les destinations les moins chères. C'est le cas pour la Tunisie, le Maroc ou la Turquie. Ces dernières on pris en considération l'état actuel des choses et ont baissé les tarifs pour attirer les touristes, notamment maghrébins. En effet, le tourisme intermaghrébin fait l'exception, essentiellement en Tunisie, en faisant face à la crise. Ce tourisme se démarque du tourisme européen par la propension des touristes algériens et libyens à dépenser davantage que leurs homologues européens, avec en moyenne 350 dinars tunisiens dépensés par semaine, et cela, profite aussi aux autres secteurs (petits commerces, restauration, location…), et au domaine de la santé (thalassothérapie, cliniques privées, etc..). Selon des estimations officielles tunisiennes, le touriste algérien est classé en Tunisie parmi les plus dépensiers, puisque l'Algérien dépense pas moins de 500 dollars par semaine, en plus des frais d'hébergement et de restauration généralement réglés à l'avance auprès de son agence de voyage. C'est donc, environ 40 000 DA au marché parallèle. Un chiffre qui place l'Algérien comme revenu important en devises. Les Tunisiens ont étudié le profil et la mentalité des Algériens. Cela dans le but de leur réunir les meilleures conditions de séjour et les inciter à dépenser leur budget de vacances. En parallèle, le touriste européen qui se rend en Tunisie ne dépense que 100 euros en dehors des frais de séjour payés au départ. Cette situation a poussé les autorités tunisiennes à mettre l'Algérie dans une position de choix dans leur politique de tourisme. Les Algériens, qui sont plus de 1,2 million à visiter la Tunisie chaque année, choisissent pour plus de 87% de venir en voiture ou en bus, par les 10 points de passage de la frontière tuniso-algérienne. On enregistre, néanmoins depuis trois ans, un accroissement du nombre d'Algériens venant par voie aérienne surtout après l'établissement de plusieurs vols charters reliant les villes d'Oran, Alger, Annaba et de Constantine. Les Algériens résidant en France sont aussi très nombreux à séjourner en Tunisie et privilégient pour une bonne partie d'entre eux d'y aller par Ferry depuis Marseille ou Gênes. Les Algériens affectionnent tout particulièrement les villes de Hammamet et de Sousse en s'adonnant à un tourisme balnéaire, mais aussi au shopping en cette période des soldes, accessoirement aussi au tourisme de santé. L'affluence grandissante des Algériens en Tunisie s'explique par les similitudes culturelles entre les deux peuples, la proximité et l'hospitalité offerte, mais surtout par la non-imposition de visa et les prix relativement avantageux qu'offre la destination Tunisie. Forte d'un potentiel touristique soigné et d'une capacité d'accueil adaptée aux budgets, la Tunisie est incontestablement la destination préférée des Algériens, même si d'autres destinations font leur apparition à l'image de la Turquie, de l'Egypte et de la Grèce.. Nassima Bensalem