Le nombre de cas de grippe porcine (A/H1N1) est revu en hausse. Trois nouveaux cas ont été confirmés mercredi soir par les services du laboratoire de référence de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). Les trois nouveaux cas ont été confirmés par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué rendu public mercredi soir. Il s'agit d'un couple, un homme âgé de 40 ans et une femme de 39 ans venant d'Espagne, et d'un autre homme de 42 ans résidant à Alger et ayant séjourné au Royaume-Uni, précise le ministère. Avec ces nouveaux cas enregistrés, le nombre de cas confirmés en Algérie s'élève à 19 cas, mais aucune forme sévère et aucun décès ne sont à signaler. Il s'emblerait que la majorité des cas a été importé de l'étranger. D'autre part, au moment où le virus se propage à travers le monde et que le nombre de décès augmente de plus en plus, un laboratoire annonce avoir terminé la production des premiers lots de vaccin. Il s'agit du laboratoire pharmaceutique américain Baxter, qui a fait savoir, mercredi, qu'il avait achevé en juillet la production de ses premiers lots de vaccin contre le virus A(H1N1) responsable de la grippe porcine. Le laboratoire a indiqué dans un communiqué qu'il est désormais "en discussions avec les autorités sanitaires pour la distribution" de ces produits, subordonnée à l'autorisation de mise sur le marché. Le vaccin, baptisé Celvapan, a déjà été promis à certains pays liés au laboratoire par des contrats stipulant un approvisionnement en cas de pandémie. "Nous sommes heureux de la capacité de notre société à respecter les échéances prévues pour développer et produire le Celvapan", a souligné Joy Amundson, vice-président du laboratoire, cité dans le texte. Il a suffi de 12 semaines pour produire le vaccin après réception de la souche virale, fournie par les centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), est-il précisé. Plus de 3 500 personnes ont déjà reçu le vaccin dans le cadre d'une étude de phase III, la dernière avant la demande d'autorisation de mise sur le marché. Par ailleurs, des essais cliniques supplémentaires sont prévus en août auprès d'adultes, d'enfants et de personnes âgées. Dans le même sillage, l'OMS rassure sur la qualité des vaccins en production contre la grippe porcine. En effet, les procédures de remise des vaccins en cours de production contre la grippe porcine ne seraient pas accélérées au détriment de la qualité du médicament, a assuré, jeudi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Le public doit être assuré que les procédures mises en place pour l'attribution d'une licence aux vaccins contre la pandémie (...) sont sévères et ne compromettent pas la sécurité et la qualité des contrôles", a expliqué l'OMS dans un communiqué. Les laboratoires pharmaceutiques se sont lancés dans une course contre la montre pour produire dans les brefs délais un vaccin contre le nouveau virus A(H1N1) qui s'est dispersé dans 168 pays depuis son arrivée en mars, touchant désormais, selon le dernier bilan non exhaustif de l'OMS, 162 380 personnes. La grippe d'origine porcine, aviaire et humaine déclarée première pandémie du siècle, le 11 juin, a également tué 1 154 personnes, selon l'organisation. Devant la menace d'une maladie encore légère mais qui pourrait affecter quelque 2 milliards de personnes sur la planète, d'après les explications sur les pandémies de grippe de l'OMS, les gouvernements ont décidé d'accélérer les procédures d'autorisation du vaccin. L'OMS relève que la sécurité et la qualité du médicament ne devraient pas être sacrifiées car le vaccin se base sur celui de la grippe saisonnière, permettant de fait des procédures plus rapides. Toutefois, "les contraintes de temps indiquent que les données cliniques seront certainement limitées quand les premiers vaccins contre la pandémie seront administrés", note-t-elle. Elle conseille, en conséquence, à tous les pays administrant le vaccin de "mener une surveillance extrême sur la sécurité et l'efficacité" du médicament après le début des campagnes. Le nouveau vaccin devrait être prêt en septembre et nombre de pays se préparent à une vaccination de masse. Nassima Bensalem