Il y a sûrement de quoi s'inquiéter par le constat d'une décision prise en instantané par le gouvernement par la suppression définitive des crédits véhicule. L'inquiétude ne concerne pas tant la mise hors de portée des ménages pour l'achat en cash d'une voiture, mais des motivations économiques à la base de cette décision. Mesure préventive née de la conviction que la balance des paiements risque à terme d'être négative ? Certainement que cela entre dans les raisons qui peuvent être invoquées. Le dernier enregistrement des résultats des opérations de commercialisation internationale indique une baisse importante de l'excédent commercial. Une baisse importante de l'excédent commercial signifie une baisse des réserves en devises. Certainement que cette décision n'aurait pas été envisagée avec un baril de pétrole à plus de cent dollars. Les pouvoirs publics ne manquaient pas, à chaque fois, d'annoncer les recettes engrangées en dollars et le montant de l'excédent de la balance des paiements. Mais, le problème est que depuis le fléchissement du cours du baril de pétrole, cet excédent financier tend à s'annuler et risque même d'être négatif, le montant des importations dépassant celui des exportations. Le risque est même grand qu'ainsi, l'Algérie soit dans l'obligation de puiser dans son bas de laine, et d'avoir un jour à retourner devant le FMI et à durcir les conditions socio économiques de la vie des populations. Il s'agit par cette décision de faire constamment en sorte que les importations soient inférieures aux exportations afin de dégager un excédent financier qui renforce le stock en devises. Ne pouvant pas augmenter les exportations pour les situer au-dessus des importations, on fait exactement l'inverse. N.B