Depuis l'année 1994, les réformes portant sur les codes de commune et de wilaya ont été toujours annoncées pour ce qui concerne leur passage devant les Conseils de ministres et de gouvernement, devant l'Assemblée populaire nationale pour amendements et vote. La question se pose, bien sûr, de savoir quels changements auront motivé les réformes. De mutations politiques, économiques et sociales ? Des exigences pour plus de décentralisation ? Recherche de plus d'autonomie financière ? Nouvelle fiscalité locale ? Instabilité pratiquement permanente des assemblées élues ? pourquoi amène-t-on trop souvent les APC au blocage de leur fonctionnement par des manœuvres qui visent à rendre les présidents en poste minoritaires ? D'autres éléments de blocage viennent s'ajouter à CES manoeuvres. Insuffisance de fonds et blocage du fonctionnement de certaines APC se conjuguent parfois pour retarder davantage la marche vers le développement, ou plutôt prendre en charge ce qui peut l'être parmi les préoccupations des populations. Le blocage n'est donc pas toujours une question de fond, mais d'une mésentente entre élus locaux, appartenant, bien sûr, pour la plupart, à des partis politiques, plus particulièrement issus de l'Alliance, car celle-ci est majoritaire. Pourquoi des mésententes à chaque fois pour renverser le président de l'APC, alors que les partis sont censés s'être entendus une fois pour toutes ? Quels pourraient être les sujets de fond qui justifient que des divergences soient assez profondes pour accepter de bloquer entièrement le fonctionnement de l'APC, alors que les élus savent que le retard accumulé en matière de développement et de frustrations socioéconomiques des populations locales sont grands, assez grands en tout cas pour que les élus sacrifient quelques-unes de leurs ambitions personnelles afin qu'ils répondent, ou plutôt qu'ils tentent de répondre au plus vite aux doléances de leurs administrés ? Où résiderait alors la solution ? celle qui est envisagée consiste à procéder à la dissolution des assemblées locales, là où il y a mésentente, une mésentente en mesure de bloquer le fonctionnement de l'assemblée locale élue. Une question se poserait alors : et si les électeurs renouvelleraient leur confiance aux mêmes partis, aux mêmes candidats, dans les mêmes proportions et qu'également cette fois-ci, n'émerge pas une majorité suffisante pour "gouverner" ?