Le crédit automobile n'à aucune influence sur la production nationale car, dans ce domaine précis, l'Algérie n'est pas productrice. Quelle voiture algérienne en souffrirait ? Il en est de même pour les crédits à la consommation et cela, il faut le dire, vient compenser le déficit en solidarité ou alors la faiblesse de l'épargne. Ne dit-on pas " Je n'ai trouvé personne pour me prêter ? " Le fait qu'il y ait eu l'idée et la décision de mettre en place une nouvelle stratégie industrielle est il consécutif au constat qu'existe sérieusement une menace qui aurait pour implication la désindustrialisation du pays ? Si au moins existait réellement un ensemble régional d'arrimage, d'intégration économique dans lequel s'établiraient des accords sur la répartition des industries à mettre en commun ou en complémentarité. A l'évidence, cet ensemble ne pourrait pas être l'Union pour la Méditerranée, ni même le Maghreb dont on ne sait même pas s'il finira un jour par devenir une réalité, encore moins l'Union Africaine qui n'est qu'une fiction qui croule sous le poids de problèmes insolubles. L'Algérie se retrouve donc obligée de tout faire par elle même et pour elle-même, ce qui est une tâche gigantesque, ce qui est onéreux, ce qui est pratiquement impossible dans un monde de division du travail. Le moteur industriel algérien serait-il "enrayé " au point de suspecter la menace d'une désindustrialisation ? S'agirait-il plutôt de mutations à faire coordonner et impulser par la nouvelle stratégie ? On a connu des restructurations qui n'avaient été que des multiplications d'entreprises par division et spécialisation par fonctions. Le seul résultat a été la prédiction de leur taille et le cloisonnement, mais de politique d'industrialisation, point. La conviction était grande que la réduction de leurs tailles devait les préparer à leur privatisation, ce qui revient à dire qu'en réalité, les privatisations et l'entrée dans l'économie de marché étaient " préméditées " depuis l'époque du socialisme des années 80. Quels sont les secteurs industriels qui se défendent plutôt bien depuis l'afflux des importations et qui résistent à ces dernières? Quels sont ceux qui inquiètent par leur incapacité à résister ? Si au moins on arrivait à convaincre nos fournisseurs de produire là où ils vendent, c'est-à-dire en produisant chez nous ce qu'ils nous vendent, ou une partie des composantes de ces produits.