Israël a discrètement arrêté d'approuver des projets de construction d'immeubles en Cisjordanie, même si officiellement, l'Etat hébreu refuse toujours d'accéder aux demandes des Etats-Unis sur un gel total des colonies, ont confirmé mardi des responsables du gouvernement israélien. Officiellement, Israël a expliqué que les constructions devaient se poursuivre pour correspondre à la croissance démographique des familles de colons. La décision de suspendre temporairement les nouveaux projets a été prise conjointement par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, le ministre de la Défense Ehoud Barak et le ministre du Logement Ariel Atias, ont affirmé les responsables, parlant sous condition d'anonymat. Le président américain Barack Obama, qui avait demandé au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de geler toutes les activités de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem Est, s'est dit "encouragé par ce ( qu' il voyait) sur le terrain". "Toutes les parties doivent adopter des mesures pour relancer de véritables négociations crédibles", a souligné le président. L'administration Obama encourage les pays arabes à dialoguer avec Israël en vue d'une normalisation de leurs relations avec l' Etat hébreu, en échange d'un gel des activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés. De son côté, le président égyptien Hosni Moubarak a loué son homologue américain Barack Obama mardi, après l'avoir entendu évoquer la "chance extraordinaire" que représenterait la paix dans la région. Le raïs égyptien s'est dit encouragé par les tentatives américaines de relancer le dialogue entre Israël et les Palestiniens. Assis aux cotés d'Hosni Moubarak, qui se rendait pour la première fois à Washington depuis cinq ans, Barack Obama a remercié son interlocuteur de s'être joint à sa tentative de conclure un accord, alors que les dirigeants du monde entier n'y sont pas parvenus depuis 60 ans. Moubarak a fait allusion au discours du Caire adressé par l'Américain au monde musulman. Un discours qui selon lui, a convaincu les Arabes que Barack Obama est un intermédiaire honnête. "Le monde musulman avait pensé que les Etats-Unis étaient opposés à l'islam, mais son grand, fantastique discours ici a levé tous les doutes".