Dans un message adressé à la nation, à l'occasion du double anniversaire du 20 Août, le président de la république, M. Abdelaziz Bouteflika, a exprimé sa détermination « à assurer la mise en oeuvre des projets de développement au niveau national ou dans le cadre du partenariat avec les opérateurs étrangers”. Ceci est un message fort pour les partenaires étrangers qui ont commencé à se douter de leurs intérêts en Algérie. Ceci veut dire, aussi, que le choix de l'économie de marché est irréversible, mais pas au détriment de l'intérêt national. Le Président a affirmé dans ce sens qu'«il est du devoir de l'Etat de protéger ses institutions et ses citoyens et d'intervenir par les canaux compétents pour préserver son économie et se prémunir contre tout soubresaut susceptible de conduire à la faillite et ce en sanctionnant les spéculateurs dans le cadre d'une justice équitable soumise à la seule autorité de la loi et forte de magistrats intègres ». En effet, les dernières mesures prises par le gouvernement Ouyahia, recadrant l'investissement étranger en Algérie, a semé la panique dans les rangs des investisseurs étrangers installés en Algérie. Ces mesures ont concerné l'imposition de la majorité nationale dans l'actionnariat de tous les projets relevant de l'intérêt suprême de l'Etat. Par ailleurs, le premier magistrat du pays a évoqué les efforts consentis par l'Etat dans tous les domaines notamment économique. « Je peux dire, sans prétention aucune, qu'en dépit de toutes les épreuves qu'elle a endurées depuis la nuit coloniale et tout ce qui en a découlé comme erreurs du fait de mentalités obsolètes, l'Algérie forte aujourd'hui de nombreux atouts pour amorcer sa relance et réaliser le progrès escompté, est, Dieu merci, sur la bonne voie”, a-t-il dit. Il a souligné que l'Algérie a pu édifier, durant ces dernières années, « à des taux avancés, une infrastructure de développement global ». Parmi ces réalisations, le chef de l'Etat a mis l'accent sur le secteur de l'éducation et la recherche scientifique, compte tenu de leur importance dans tout décollage économique. « Nous pouvons ainsi noter en toute objectivité les réalisations du secteur de l'Education dans son ensemble », a-t-il relevé, affirmant que ce secteur « bénéficiera d'un intérêt croissant de l'Etat » et qu'à ce titre, « l'objectif de qualité, d'efficacité et de rentabilité demeure l'affaire de tous y compris la famille, les encadreurs et l'administration ». S'agissant de la recherche scientifique, M. Bouteflika, a indiqué que le secteur de la recherche scientifique académique s'est doté de moyens financiers « importants qui, nous l'espérons, couvriront les besoins en matière de recherche sérieuse en ce sens qu'il seront mis à profit pour récompenser chercheurs et encadreurs, équiper les laboratoires de recherche et autres ateliers et valoriser les brevets d'invention ». Il est à noter dans ce sens, que l'Etat a débloqué 100 milliards de dinars pour booster la recherche scientifique. Ceci à pour objectif aussi de créer un lien entre l'université et l'industrie. « Cette démarche vise à établir un climat de confiance entre les scientifiques et leur environnement socio-industriel en vue d'une exploitation optimale des résultats de la recherche en faveur de l'économie nationale », a-t-il dit. Dans cette optique, le message du Président a mis la lumière sur le secteur des transports, qui a réceptionné un réseau de routes et des moyens de transports modernes devant relier les différentes régions du pays. Par ailleurs, le président Bouteflika a relevé que d'autres secteurs ont enregistré une « nette avancée, notamment celui de l'habitat, qui a bénéficié de solutions par étapes pour l'éradication des bidonvilles et la création de conditions sociales à même de venir à bout des privations souvent à l'origine de la propagation de la violence et de la délinquance ». « Nous sommes déterminés à honorer notre engagement à poursuivre la marche de développement global dans toutes ses dimensions et à faire face à tous les dysfonctionnements quelles qu'en soient l'origine et la nature pour préserver les deniers publics et la crédibilité des institutions de l'Etat », a-t-il affirmé. Dans ce sillage, le chef de l'Etat a souligné le soutien de l'Etat aux secteurs productifs comme celui de l'agriculture. Ces mesures « s'inscrivent au titre des mesures d'encouragement prises pour relancer le développement, notamment, hors hydrocarbures et la recherche de sources alternatives d'investissement et d'exportation », a-t-il affirmé. Yazid Idir