Les pouvoirs publics sont déterminés à booster les médias nationaux et à leur offrir les conditions indispensables pour leur épanouissement. Il ne s'agit pas là d'un slogan occasionnel, mais d'une sérieuse volonté d'aller vers l'avant, vers le meilleur. L'organisation par la Radio algérienne, le week-end à Alger, d'un brainstorming sur les voies et moyens, de modernisation de ce vieux média, était, en effet, le moment approprié pour réaffirmer la nécessité de mettre en œuvre cette démarche concrètement, et non pas sur du papier. Dans une allocution prononcée à l'occasion, le ministre de la Communication, M. El Hachemi Djiar s'est dit favorable, sinon déterminé, à faire inscrire les médias nationaux dans une nouvelle optique, celle de la performance et du professionnalisme. M. Djiar estime que la mise à niveau des médias est "une nécessité majeure ", car, la communication est, dans le monde d'aujourd'hui, "un enjeu " social, économique et culturel. Et d'ajouter que la mise à niveau de cet organe n'est pas un choix, mais plutôt une nécessité, puisque, "nous sommes confrontés à un déferlement mondial des messages et des images qui constituent à maints égards une menace pour notre identité ", a dit, le ministre pour qui l'organisation de brainstorming, qui s'inscrit dans le cadre de la politique de relance du secteur de la communication, permettra d'établir un diagnostic de la situation de la Radio nationale et de l'ensemble de ses chaînes, ajoutant que pour atteindre les objectifs assignés à ce brainstorming, les participants doivent dialoguer à "bâtons rompus". Pour sa part, le directeur général de la Radio nationale, M. Azzeddine Mihoubi, a fait savoir dans son allocution, que, ce Brainstorming devrait constituer le premier pas vers le lancement d'un "débat autour des voies et moyens menant à la modernisation des ressources humaines et matérielles ainsi que des méthodes de gestion et de fonctionnement de la Radio nationale, lui permettant ainsi d'aller de l'avant et de mieux exercer sa vocation de service public ", estimant que cette rencontre d'autocritique et d'échange d'expériences en vue d'améliorer la prestation radiophonique qui, a-t-il poursuivi, "n'est possible que par la formation continue des personnels du secteur notamment en matière de numérisation ". Nettement plus réaliste, la directrice de la chaîne III de la Radio algérienne, Mme Leïla Boukli a reconnu que la Radio nationale n'a pas suivi le rythme assidu et accéléré de l'évolution technologique imposée par la mondialisation et accuse retard généré par les insuffisances matérielles, tels que l'insuffisance des crédits alloués au secteur de la communication, l'exiguïté des locaux datant de l'époque coloniale…et bien d'autres problèmes. En somme, Mme Boukli est plus que persuadée que "la radio interactive ne peut être gérée de manière bureaucratique " et que "c'est la rationalité qui doit primer dans la conduite de son effectif fort de 2 600 travailleurs ".