Les cours du pétrole continuaient de progresser hier dans les échanges en Asie pour évoluer à plus de 74 dollars. Il s'agit de leur plus haut niveau depuis octobre dernier.Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre prenait 25 cents à 74,14 dollars US, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre gagnait 44 cents à 74,63 dollars.Tout comme les marchés financiers, les espoirs de reprise économique dopent les cours du pétrole. Par ailleurs, le premier ouragan de la saison 2009, Bill, menace les côtes canadiennes, une importante région de production. Néanmoins, sur les marchés européens, les cours du brut étaient en léger recul hier en début d'échanges. A 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 14 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 74,05 dollars, sur l'InterContinental Exchange (ICE). Le brut léger texan (WTI) pour livraison à la même échéance, cédait 8 cents à 73,81 dollars sur le New York Mercantile Exchange. L'optimisme des marchés restait au beau fixe soutenu en Europe par la publication des chiffres des commandes industrielles dans la zone euro, qui ont rebondi de 3,1% en juin comparé à mai, après deux mois de baisse. Mais ces données ne suffisaient pas à pousser les investisseurs à l'achat sur le marché de l'or noir, et le recul des prix du pétrole était encouragé lundi par le regain de la monnaie américaine, dans laquelle sont libellés les échanges, l'euro s'échangeant sous 1,4330 dollar. Toute hausse du billet vert rend plus chères les matières premières, libellées en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises. Le bond des exportations et du raffinage de brut en Chine et en Russie va poser un problème aux autres marchés, rapportaient en outre les analystes du cabinet JBC Energy suite à la publication de statistiques de ces deux pays pour le mois de juillet. Par ailleurs, le décalage entre les prix du Brent (Londres) et du brut léger texan (WTI de New York), qui avait dépassé 4 dollars lundi dernier, s'est fortement réduit au cours de la semaine, d'autant que l'échéance de référence (octobre) est dorénavant la même sur les deux marchés. "Le WTI a reçu le soutien des stocks américains (en net recul) la semaine dernière, par rapport au Brent, avec lequel l'écart s'est rétréci à une époque de l'année caractérisée en outre par le développement d'ouragans (dans le golfe du Mexique, ndlr)" notait Olivier Jakob du cabinet Petromatrix. Facteur de soutien potentiel, un gigantesque incendie a éclaté samedi dans un réservoir de pétrole dans le centre de la Russie. Vendredi, le pétrole avait atteint 74,72 dollars, un plus haut depuis le 20 octobre, et grimpé jusqu'à 74,97 dollars à Londres, en deçà des 76 dollars atteint début août. Les cours avaient renforcé leur progression, vendredi, après un discours du président de la banque centrale des Etats-Unis, Ben Bernanke, qui a nourri les espoirs de reprise aux Etats-Unis. S.G.